a ve c les fuca cée s; nous a v o n s , dans n o tre Dictionnaire classique
dhistoire naturelle ( tom. I X , jiag. 1 9 1 ) proposé de les en
d is tin gu e r ; des ca ractères im p o r tan ts , q u ’on ava it n é g lig é s , ne
p e rm e ttan t plus de les re g a rd e r comme appa rtenant à une
même fam il le , la con textu re de leurs frondes les rap p ro ch e des
ulvacées. Plus sim[)le que dans les fu ca c é e s , cette con texture
consiste en des corp uscules infiniment p e tits , in te rcalés dans un
réseau fib r illa ire , p a rm i lestpiels de plus gros se d év c lop jjen t en
g on g y le s q u i , sous forme de taches obrondes ou ir r é g u liè re s ,
sont épars sur les pages des frondes, jam a is , comme dans les fu cacées
ou les c y lin d ra c é e s , réun is en tube rcules distincts ou en
masses gro iqjées en (pielque p artie que ce soit des e xp an s ion s , et
sni'tout aux extrémités. T o u s sont caules cents, et se fixent contre
les ro ch e r s , aux lieux les plus battus des v a gu e s , au m o y en de
ra cines b ien ca rac té risée s, en la çan te s , sou v en t très-fortes, et
comparab le s ])Our ra s jie c t et la consistance à colles de certains
phanérogames monocotyléd ou c s. Les t ig e s , o rdinairement très-
so lide s, présen ten t, dans certa ins g en re s, une com p lica tion fort
digne d’examen. On y re con n a it une substance co r tica le parfaitement
d istin c te; une substance c o rn é e , q u i, en se desséch
an t, a cqu ie r t une dureté consid é rab le , et c[ui, très-flexible
durant l ’état de v ie , est é videmment fo rm é e , comme le b o is ,
par des couches con c en tr iq u e s ; enfin an m ilieu , u n e substance
m éd u lla ire , dont la co u leu r et la consistance sont très-différentes
de celles du reste de la tige. Les lamina riées sont les arbres de la
mer, dont les fucacées et les cylin d ra cée s sont les arbustes. C ’est
chez elles (pi’on ren con tre les espèces dont quebpies peuplades
maritimes tiren t des aliments plus ou moins m uc ilag in eu x et
siierès. L a p lu p a r t, lorsqu’on les rem ouille p ou r lenr rendre
l’apparence de la vie , répanden t u n e od eur de th é ou de v io lette
fort agréable. Une trop lon gu e immersion les fait réduire
en une gelée épaisse. Plusieurs accpiièrent des proportions g ig an tesques
; nous n ’eu connaissons en core aucu n e q u i se ren contre
entre les trop iqu e s; les unes ont leu r tige sim p le , et |)araissenl
se tro u v e r seules dans l’Iiémispbèrc b o réal ; les autres on t leu r
tron c ram e u x , et nous v ienn en t des mers au s tra le s , où elles
abon dent sur les pointes mér idiona les des trois con tin ents du
Sud.
I. Ddrvili.é e , Durvillæa.
• Ce g e n r e , dont l ’espèce un iqu e est fo r t im p o r tan te à coii-
naitre, puisqu’e lle fo u rn it un e xc ellent aliment aux h ab itan ts des
côtes occidenta les de rAméri([ne m ér id io na le , sera dédié à M. le
capitaine D u r v ille , ma r in n a tu ra lis te , (jui, l'éunissant tous les
genres de connaissances nécessaires p o u r d irig e r, plus utilement
qu ’on n ’a p u encore le faire juscju’à ce jo u r , une e xp édition de déco
u v e r te s , m é r itait que sou nom ne lû t point a tta ché a quelque
v ég éta l vu lg a ir e , d ém em b ré , peut-être a to r t , de q u eb p ic autre
g en re précédemment établi. Nous ca ractériserons le g en re Durvillæa
de la manière suivante ; E xpansion c o r ia c e , se divisant
en lanières su b u lé e s , c y lin d ra c é e s , re co u v er tes d’un épiderme
d is t in c t , tu b u leu se s , et remplies par u ne substance cellu leu se ,
de nature p a r t ic u liè r e , fo r t différente du reste de la substance
de la p lan te ; g on g y le s a rrondis, disposés dans un plexus ([iii ta pisse
des vésicules éparses à la surface de la masse pa ren chy-
m a teu se , et percées d’un |iore : la seule espèce qui nous soit
connue est la suivante
(. D orv illée u t il e , Durvillæa utilis (p l. i e t pl. 2 , fig. i );
N. Flor. des Mal., 11“ iq-,Dict. class. dhisl. nat., tom. IX , p. 192 ;
Fucus antarcticus, Cha inisso; Voy. pilt. de Choris, pag. 7, pb 7.
Feu M. le [n'ofesseur Lam o u ro u x ava it con nu cette p la n te ,
dont il avait re çu quelques éeha iitillon s imjiarfaits de A^alparaiso
sur la côte de l’o céanP acifique ; il la pla ça it p ro viso iremen t parmi
les laminaires de son h e rb ie r , sous le n om de Laminaria porl'ojage
de lu Coquille. — Botanu(ue. 9