, g 4 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
Varielas p Longiseta, pinnis elongatis gracilibus. N. Pl. 22,
fig- 4 -
N otre Caulerpe appartient évidemment à l ’espèce a laquelle
nous la rap p o r ton s , et dont T u rn e r a fort b ien figuré le typ e ,
sous le nom de Fucus TaxifoUus, dans la p lan che 3 4 ; mais elle
en est une v arié té remarqu ab le à frondes plus m o lle s , et paraissant
b ien plus la rges ¡lar l’effet des pinnules opposées, cpii
sont très-fines, longues de deux à trois lign e s , et même de
quatre. Ces frondes sont presque toutes simples, s’é lèvent solitaires
et d’une tige peu rameuse, traçante, n oirâ tre , et qui n est
guère plus grosse q u ’une ch ante re lle de violon. Elles sont
presque sessiles ou très-brièvement pédouculées ; leu r lo n gueur,
q u i d’ordinaire 11’excède guère deux pouces, atteint
cependant à trois et demi sur quelques individus.
Explication des Figures.
Pl. 22 , fig. 4 , A. L a Caulerpe Plumalre variélé p . de grandeur iialureüe.
B. Extrémité d'une fronde grossie avec une simple loupe.
8 0 . C iU L E i iP E S é l a g e , Caulerpa (Selago).Ramentis setaceis,
dense-imbricatis. A g ., Spec. Alg., p. 4 4^; Syst., p. i 8 3 .
Fucus Selago. T u rn e r , Hist. Fuc., plat. 5 5 .
Cette espèce a été décrite pa r T u rn e r comme venant de la
m er R o u g e ; M. Lesson nous l ’a rappor tée de l ’archipel des
Carolines.
8 1 . C a d l e r i ' e a f e u i l l e s d e b r u y è r e , Caulerpa (Ericifolia).
Ramentis rigidis, lanceolatis, ahreviatis, undique arcte-mbncatis.
A g ., Spec. Alg-., p. 442; S y s t, p. i 8 3 .
Fucus Ericifolius. T u rn e r , Hist. Fuc-, plat. 5 6 .
Cette espèce, que T u rn e r a décrite comme lui venant des îles
de l ’Rtde, a été reti’ouvée par M. Lesson dans 1 archipel des
Carolines.
O r d r e q u a t r i è m e . — EN C O E L IÉ S , Encoelii.
Cons idérant, dans notre manière d’é tudier les h ydroph y te s ,
la disposition frondescente et la disposition tubuleuse capillacée
de tels v ég étau x comme des conséquences d’organisation in time
fort, essentielles, nous avons toujours été surpris de ce
que M. Lamouroux , qui s’o ccupa avec tan t de succès des v ég é taux
de la m er , ait p u con fon d re , non-seiilement dans de mêmes
o rd re s , mais encore dans de mêmes familles, des plantes conformées
en lames avec plusieurs de celles q u i sont évidemment
fistuleuses. Qu an t à M. A g a rd h , il a été plus lo in , p iiisq u il
confondit de v ér itable s C o n fe rv e s , des Lu ca cé es , des Céra-
iiiia irc s , des U lva cées, dans plus d’un de ses genres si b izarre ment
composés. Ce t a lgo lo gu e semble s etre étudié à rompre
tous les rajiports n atu re ls, et l ’on ne saurait deviner les motiis
qui le p u rent déterminer, par e xem p le , à rap p ro che r , sous le
nom de Codium substitué à uu n om plus convenable déjà unanimement
adopté, des Flabe llaire s et des Spongodies; sous celui
de Chondria, des Gig a r tin e s à tiges et expansions solides, pleines
et presque cornées, avec les Lomentaires de L y n g b y e , qui sont
tubuleuses, au point que nous y avions v u d ’abord des C onferves.
Nous n ’en finir ions pas si nous voulion s entreprendre d’énu-
m érer le grand n omb re d’ir régula r ité s m éthodiques où s’égara
le ¡irofesseur suédois. R suffit, en ce m oment, de re con n a ître
que nous avons cependant emp runté la désignation d’Encoelié
à sa n om en c la tu r e , parce q u ’elle peint assez bien le caractère
p r inc ip a l des v ég étau x creux de l ’ordre auquel nous l’appliquerons.
Ces v ég étau x, dans u ne m éthode figura tiv e où l’on voudra it
à-la-fois faire sentir les rappor ts et les distances des h yd ro p h y te s
comme on m a rq u e les empires et les villes sur une carte géo-
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