trouvons quelques fragments parmi les h ydroph y te s rapportés
du Port-Jackson |iar M. Durville.
yS. Ui.v e N éma to ïde , ULva (N ematoidea). Fronde laci-
niatà ; laciniis linearibus, elongatis , undulatis, simpliciusculis,
concoloribus.
C ’est (le la Concepc ion sur les côtes du Chili que M, D u r v
ille a rappor té cette élégante espèce. Nous avons ap p r is , pa r
un autre marin qui l ’a retrouv ée à la baie de Los C b o r illo s ,
que les habitants des côtes Péruviennes la nomment Cucha-
lu io , q u ’ils prononcent Chutcha-Iouio. L e second de ces mots
sign ifie , en langue du p a ys, herbe : nous igno rons ce que peut
signifier le premier.
L ’ü lv e Nématoïde mérite ce nom pa r la forme de ses divisions,
qui ressemblent à de jo lis rubans v er ts frisés vers les
bords. Ces divisions ont ju sq u ’<à deux pieds de lon g sur un pouce
environ de la rg e ; elles pa rtent assez confusément, mais cepen d
an t, à ce q u ’il p a ra ît, pa r p a ir e s , des bords d’une fronde
la téralem ent fix é e , qu’on pou r ra it dire être p a lm é e , si les
lanières s’en c cb ap jiaient moins irréguliè remen t. Quelquefois
ces lanières s’élargissent en se fourchant aux e xtrém ité s, qui
d’ordinaire sont obtuses, et même très-arrondies. L a couleur
de cette Ulve est d’un beau v e r t d’herbe v i f , uniforme p a r tout
; ce qui la distingue pr incipalement de la suivante.
76. U lv e Fasciée , Ulva (Fasciata). Fronde laciniata; laciniis
linearibus divisis, margine viridioribiLS.
Ulva fasciata. D e lille , Æ g y p l.,y . i 5 3 , Plat. 5 8 .
Ulva latissima 5 Palmata. A g . , Spec. A lg ., p. 409; Syst.,
p. i8 g .
Cette espèce offre la plus grande ressemblance avec le
Nematoidea, quant aux formes ; ses divisions jiaraissent néanmoins
se fourcher un peu d av an tag e; elles semblent aussi être
un peu moins ondulées. Dans la jeunesse, elle se présente sous
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la forme d’une expansion o v a le , ou pointue p a r l ’e x trém ité ,
margina lement im p lanté e , très-crépue sur les b o rd s , qui sont
d’un v er t n o ir , tandis que le cen tre est d’un v e r t pâle ou jau nâtre.
Quand cette fronde v ien t â se la cé re r en lanières souvent
assez lo n g u e s , ees lanières, un peu plus étroites (|ue celles de
la p r é c éd en te , conservent ce c a ra c tè r e , c ’est-à-dire <|ue leurs
bords demeurent d’un v ert beaucoup plus sombre (pie la
teinte du milieu. M. De lille fit le premier conn aître botanique-
ment cette espèce, dans l’immortel ou vrag e de la Commission
d’E g yp te : il en trouva le por t d’Alexandrie to u t rempli.
M. M é r a fn o u s en avait donné un éch antillon re cueilli à
T o ulon. M. D u rv ille l ’a re trou v ée à la Concepc ion sur les
côtes du Chili. Cette U lv e p o u r ra it bien n’être q u ’un état du
Nematoidea.
X X V I I . C .iU L E K P E , Caulerpa.
La fruc tification des Caulerpes, qui ne sont peut-être pas
de véritables U lva cée s, demeure totalemen t inconnue. Les caractères
de ce genre ne consistent encore que dans son faciès
é tran ge ; la eouleur ver te de toutes ses pa rties, la transparence
des expansions foliacées, ont ju sq u ’ici engag é les algologues à
p la cer ces singulières productions dans le voisinage du genre
qui vient de nous oc cu p e r ; mais des tiges tra(jantes, d'une natu
re pa r ticu liè re , fixées dans le sable ou les débris ca lcaires du
r iv ag e par des faisceaux de racines capilla ires b lanch â tre s et très-
nombreuses, doivent nécessairement les en é lo ign e r beaucouf).
La consistance des Caulerpes est d’ailleurs très-différente de
celle des Ulves, et même de celle de tons les h ydrophytes. E lle a
qu elqu e eliose de r ig id e , de scarieux, c t même de c o rn é , qui
tient dn stirpe des Sertulariées et des T u b u la ir e s , au point
q u ’on les a supposées devoir être des p o lyp ie rs ; ce qui nous