iiésie terminologique à v o u lo ir lu i en substituer un a u tre , fût-
il tiré du grec. Une matière co lo ran te , tan tô t répandue également
dans to u t l ’in térieur des tu b e s , tan tô t disposée par
taches et par fascies longitudinales ou transversales dans les
a r tic le s , non moins que d es formes é lé g ante s , font des liydro-
(ihytes a r ticu lé s , conven ablement préjiarés sur du papier très-
b lan c et uu p eu fo r t, l ’ornement des h e rb ier s, où malheureusement
leurs échantillons ne sauraient être que de vains
objets d’une curiosité su perficielle, si l’on n ’y ajoute le dessin
de quelque.s-unes de leurs parties caractéristiques fait aux plus
forts grossissements. La fruc tification se dessine déjà , dans ces
jo lis v ég étaux , sur un modèle assez compliqué. L a plu p ar t du
temps , de petites capsules appelées élytres ( c ’est-à-dire étuis)
y ren ferment des gon g y le s où les propagules moléculaires
cessent d’étre indépendantes en perdant la faculté de g ermer
isolément. A ucun a rticulé ne devient lign eu x , ni même cartilagineux
: tous sont de petite t a i l le , et leu r existence doit
être en g én éral réduite à la condition des plantes annuelles.
Ce sont les herbes des e au x , dont les h ydroph yte s inarticulés
représentent les arbres et les arbustes. Nous les divisons en
trois ordres ; celui des Cé r a m i .a ir e s , celui des C o n f e r v é e s , et
celui des C h a o d in é e s , Po u r n e pas gro ssir cet ouvrage de détails
qui lui deviendraient é tran g e r s , nous renver rons aux articles
respectifs où chacun de ces trois ordres fu t traité dans notre
Dictionnaire classique d Histoire naturelle. Les h ydroph y te s articulés
rappor tés pa r les naturalistes de la Coquille sout en tro])
petit nombre jiour nécessiter que nous nous étendions à leur
sujet su r des généralités du genre de celles qui nous ont occupé
quand il a été question du g ran d embranchement précédent,
(jue MM. D u rv ille et Lesson ont tant enrichi. Les espèces dont
se compose c e lu i - c i , étant frêles et d élicate s, doivent être
arrangées sur place; le moindre défaut de soins dans leu r
préparation les rend eu général méconnaissables. Peu d entre
elles reviennent assez b ien , quand on les remouille, p o u r qu’oii
en puisse alors étab lir suffisamment les caractères. En g é n é r a l,
tout ce qu’on essaie sur le sec dans cette partie de la botanicjue
est incertain : le faciès très-variable ne suffit jam a is , sans le secours
des observations ou des figures soigueusement faites au
microscope sur le v iv a n t , pou r fonder de bons travaux. De la
cette ho r r ib le confusion qui rè gn e , daus les a u teu r s , sur l’bi.s-
toire des h ydroph y te s a r ticu lé s, parce que de simples phrases
spécifiques, telles que celles q u ’entassa M. A g a rd h dans son
Systema Algarum, n’y sauraient faire distinguer les espèces.
A peiue de minutieuses descriptions seraient-elles suffisantes,
fussent-elles accompagnées de bons dessins, et même d’échantillons
n atu re ls, si l’a lgo lo gu e co llec teu r n ’a soin de jo in d re à
toutes ces choses quebptes détails aiiatomi((ues figurés à divers
grossissements.
ORD R E PR EM IE R . — CÉRAM IA IRES.
Les vég étaux de cet ordre sont parfaitement distingués entre
les autres h ydroph yte s a rticulés pa r leur fru c tific a tio n , (jul
n’est jamais in te rn e , c’est-à-dire en ve lop pé e , ni prisonnière
dans la cavité des filam en ts , et qui consiste en capsules ou
élytres parfaitement é v id en ts , e x té r ieu r s , et fixés à la surface
d e là p lan te, particulièrement vers les extrémités des rameaux.
Ce mode de fructification rapproche les Céramiaires de plusieurs
genres d’in a r ticu lé s , t e ls , |)ar e x em p le , que Sphoerococcus,
Gigartina et Plocamium, pour u’en pas c ite r dont il n’ait été
question dans le présent ou vrage . En tre les Céramiaires raj)-
portés par les naturalistes de la Coquille, nous n’avons p u déterminer
avec certitude que les six espèces suivantes.