viaü). Membranaceus, poljmorphus, confusepinnatus ; pinnulis
elongatissimè deatalo-pinnatifidis, vagè dispositis, margine aut
superficie fructiferis.
La dédicace de cette belle et singulière espèce appartenait de
droit àM . C h auv in , botaniste de Caen, qui s’est fait connaître
dans le monde savant par ses beaux fascicules d’bydrophy'tes
normandes, et (jui le ¡iremier nous en rich it du S ph é rocoqu e dont
il va être question, i l en a va it re çu du cap Horn de nombreux
et magnifiques échantillons; feu Lam o u ro u x nous communiqua
éga lement cette plante, comme lu i venant des côtes occidentales
de l ’Amérique du Sud ; quelques brins s’en trou v èren t
confondus depuis dans le paquet de vég étaux marins récoltés
|iar MM. Lesson et Du rv ille à la Concejicioii du Ch ili. I l est
]ieu de v égétaux dont les formes soient ¡dus élégantes et plus
variées; on serait tenté d ’en faire autant d’espèces ou de variétés
notables q u ’oii en examine de mo rceau x ; tous ces morceaux ont
de commun leur consistance menibraneiise, qui les fait gén é ra lement
adhérer au papier. Les frondes sont trans|iarentes, verd<à-
tres, ou d’un b ru n tiran t au ro u g e , longues d’un à deux pieds,
larges d’une à fjuinze 1 ignés, très-liygrométriques dans l ’h erbier;
elles repren nen t l’a]iparence de la vie et la souplesse ]iar immersion;
¡linnées, émettant pa r leurs bords une multitude de pin-
n 11 les linéaires; les unes sont plus courtes que les autres; mais les
[dus longues, jirofondéiuent serrées ou pinnatifides à leu r tour,
ne la rd en t pas à prendre l’aspect de frondes complètes. Rien
n'est ¡dus remarquab le q u ’u iie semblable ¡lolymorphie. Les
bords des divisions sont quelquefois chargés de tant de
pinnules secondaires, q u ’il en résulte une confusion inextr icable.
La surface de toute la plante émet aussi quelquefois des
expansions lu xur ian te s, qui ajoutent alors à la figure alojiécu-
roide que prennent les extrémités tie certaines frondes. Les
petites p innules qui se voient dans la distance que laissent ordiuairement
les [dus grandes, a ffectent les formes d’un c il, d ’un
a iguillon, d’une d o lo ire , o u d ’uii fe r de halleba rde à divers nomb
re de dentelures latérales. Q u elqu e s frondes sont pinnées on
bipinnées avec une admirable ré gu la r ité ; ce ca s e s t lep lu s ra re ,
et la ré gu la r ité s’efface c[uaud la plante se cou vre de fru c tifica tions.
Ces fruc tifications se dévelop]ient sur les plus ¡letites pinnules
en tête ou la téralement, et quelquefois en si grand nombre,
q u ’elles fon t de ces pinnules comme de petits épis ou des g ra p pes.
L eu r gro sseur est celle des graines de coquelicot. Les jiin-
nules luxur iantes, développées sur les pages mêmes des frondes,
se ch a rg ent également de g on g y le s assez fournis. D ’ajirès
la qu an tité d’échantillons que nous avons eue sous les y e u x ,
nous c ro yons a vo ir re con n u trois variétés ¡irincipales.
a. Sphoerococcus (Chauvinii) Latissimus. Frondibus latissimis,
exasperato-conf isis;pinnulis longioribus, lanceolato-furcantibus.
La lame de la fronde y est la plus la r g e , et n’a jamais
moins d’un pouce à dix-huit lig n e s , de sorte que les pinnules
y étant en p ro p o r tio n , sont ordinairement égales p o u r la taille
à la totalité d’un individu des variétés suivantes.
¡3. Sphoerococcus (Chauvinii) Intermedius. Frondibus angustatis,
elegantissimè pinnatifidis ; pinnulis longissimis, lanceolatis,
non bifidis.
Moins grande dans toutes ses parties que la variété oe, celle-ei
n’a jamais que de quatre à h u it lignes de la rg e ; ses pinn ules,
jamais b ifides, ensifo rme s, et (¡uebjuefois extrêmement lo n gues
, sont souvent serrées su r leu rs b o rd s , de manière à rappeler
la fig u re d e la scie que porte le Squalus Pristis à l’extrém
ité de son museau.
y. Sphoerococcus (Chauvinii) Angiuitus. Frondibus linearibus
angustis; pinnulis pinnato-ciliatis, faccidissimis.
Dans. cette v a r ié té , les plus la rges frondes acqu iè ren t ra re ment
trois ou q uatre lignes de la rg eu r , et n ’en ont qu’une ou