et (le leurs familles, à partir du terme le ])lus simple et en s’élevant
de degrés en degrés, suivant les modes de complication, il faudrait
|)lacer d’abord la matière minjucnse, pénétrée de globuline, an
centre d’une spbère, d’oii rayonneraient les chaodinées, les idva-
cées, les céramiaires, les confervées, autres sphères d’où rayonneraient
à leur tour les lichens, les cryptogames, les nayades,
ainsi de suite, et toujours en s’élevant vers la pbancrogamie.
Ce rfest pas ici le lieu de s’étendre sur les filiations (pii deviendraient
évidentes dans une pareille disposition des familles naturelles
et des genres véritables dont ces familles se composent ;
nous avons dû simplement, par de tels a[)cr(;us, indi(]uer combien
la recherche des hydrophiles devient importante sous le
point de vue philosopbic[ne dans Icijuel on considère maintenant
les sciences naturelles.
Pour faciliter aux voyageurs, tpii sentiraient cette importance,
les moyens de rapporter en Europe des collections bydrojjby-
tologiques considérables, sans se donner beaucoup de peine,
il nous paraît indis])ensable de dire quelques mots sur les divers
modes do préparations cpi’on peut faire subir aux agames, ainsi
([U’aux cryptogames, pour les conserver de manière à ce qu’on
puisse dans la suite les travailler aussi bien sur le sec qu’on
l'eût pu faire sur le vivant. Les détails dans lesquels nous allons
entrer nous paraissent devoir être d’autant plus utiles, que,
lorsqu’on trouve imprimé en beaucoup de livres les moyens de
dessécher des [ihanérogames et d’en composer des herbiers, il
n’a jamais été dit un mot touchant les végétaux élégants et singuliers
sur lesquels nous ap|>elons ici l’attention des véritables
naturalistes et des navigateurs éclairés.
On sait cpie, replongés dans l’eau, un très-grand nombre de
cryptogames et la presque totalité des agames ont la propriété,
non de revivre, comme on l’a dit, mais de reprendre 1 apparence
de la vie : il en résulte la j)lus grande facilité pour reconnaître
leurs (;aractères long-temps encore après que ces plantes
furent récoltées, et pour préparer les échantillons qu’on veut
conserver dans les herbiers, après les avoir soumis a 1 analyse.
Le collecteur ne doit donc ]ias prendre beaucoup de
soins pour conserver des êtres destinés a être assouplis et
mouillés, lorscpi’il est (piestion en temps et lieu de déterminer
ce qu’ils sont. Il suffit, pour mettre à l’abri de la destruction
les végétaux marins, d’en former des paipiets après les avoir
récoltés convenablcineiit, et de [iréserver ces jiaquets de l’iiu-
midité, qui les altiirerait en y causant une fermentation d’oii
résulteraient des moisissures.
Pour les mousses et les lichens, il faut simplement clioisir, autant
qu’on le pourra, des écbantillons chargés de fructifications,
d’en bien noter Xhahitat et les nuances à l’état frais. Plus les
échantillons seront fournis, plus on conservera de [lossibilité
d’y retrouver les parties caractéristiques et de vérifier un grand
nombre de fois les plus minutieux détails.
Après avoir dégage le tout des corps étrangers et de la terre
c|ui s’y pourraient trouver, on le met sécher à l’ombre, mais non
dans l’obscurité. Si la dessiccation n’était pas complète au soir,
il ne faudrait pas laisser de telles richesses exjjosées à la rosée
de l’aube, et on devrait les placer à l’abri de toute humidité
durant la nuit. Peu d’heures suffisent en général pour
obtenir une dessiccation com]>lète, dans les pays chauds surtout:
quand on l’a obtenue, on forme des paquets de ces mousses
et de ces lichens, (|u’on environne de [lapier-brouillard et qu’on
ficelle, ayant soin de noter scrupuleusement que ces objets
ont été recueillis sur les pierres ou sur les écorces, à terre
ou pendants aux branchages, en des lieux ardents on dans une
atmosphère humide, dans les forêts, dans les landes rases, etc. De
pareils renseignements sont de la plus haute importance pour
confirmer des règles de stations botaniques, qu’on entrevoit,
mais au sujet desquelles on n’a pas de certitude absolue. Il est