cystos aux F u cu s ; mais les vés icules n ’y sont pas pétiolaires
comme chez les [jremiers, ou dans la substance de la feuille
comme chez les seconds; elles s’y développent séparément sur
des pétioles on |)édicules pa rlicn lie r s. Cep endan t l ’a[ipendice
subulé qui couronn e ces v ésicules daus plusieurs e sp è c e s , et
<(u’ r doit considérer comme une feuille a vortée, p rouv e q u ’elles
p o u r ra ien t bien faire |)artie du système frondescent. L a fructi-
iication consiste eu réceptacles rameuX ;t divisions cy lin dracées,
dont les ramules sout gén é ralement plus grêles que dans les
T u rb in a ire s . Les Sargasses o n tu n e tige essentiellement distincte,
d’où naissent des rameaux plus ou moins n omb reux , v a g u e s ,
ou ob scu rément p in n c s , et q u i , a llan t en d iminuant de lo n gu
eu r de la base à l ’extrémité de la p la n te , lu i donnent un faciès
pyramida l ; leu r ra c ine est un empâtement. La co u leu r des
feuilles est le fauve ou le b ru n te in t de v e r t som b re ; c lic passe
au jaun â tre ou bien au m a r ron foncé et ardent dans les herbiers.
Elles ne paraissent pas cro ître au-delà du quarantième degré
dans les deux hémisp hè re s; mais a rra chées aux profondeurs des
mers , on les trou v e en abondance flo ttant dans les h au ts parages
où les en traînen t e t les abandon nen t to u r à to u r divers
courants. L e u r consistance m emb ran euse et coria ce les rend
propres à résister long-temps au ch o c des v a g u e s , de sorte
((u’clles peu ven t flo tte r des mois entiers h o rs de leu r lieu natal
sans se détériorer. Le s océans Pacifique et A tlan tiqu e sont les
¡jarages oii on en tro u v e le p lu s d ’espèces ; cependant la mer
R ou g e en offre un assez grand n om b re , qui ju s q u i c i passent
p o u r lu i être pa rticulières.
19. S a r g a s s e ShRGASso, Sargassum (Sargasso). Caule ramoso,
divaricafo, ramis pyramidatis , laxè pinnatis, foliis linearihus
angustis, acutis, ferrato-denticulatis, vesiculis sphoericis, stipitatis
, appendiculiferis denudatisve.
Sargassum ( Bacciferum). Caule tereti, ramosissimo, foliis
linearihus serratis , vesiculis sphoericis mucronatis, petiolis tere-
tibus. A g a rd h , Spec. A lg ., )J. 6 ; Syst., p. 294.
Fucus bacciferus. T u r n e r , Ffist. Fuc. , tab. 4 y.
Fucus natans. E sp e r , Fuc., tab. 2 3 .
Ce tte espèce est po s itivement celle que humé{ Spec. Plant.,
t. I I , p. 1628 ) enten dit désigner soxis le nom de Fucus (natans).
Caule tereti ramosissimo, foliis lanceolato-serratis, fructificatio-
nihus giobosis pedunculatis suharistatis. Ce nom de natans v e nait
de l ’idée où était le lé g is la teu r de l ’h istoire n a tu re lle , que
la p lante dont il est question n ’a va it pas de r a c in e , et croissait
lib rement à la surbice des mers o ï l on la v o y a it flo tte r ; il était
fondé sur l ’e r r e u r , et d ’a illeurs ap[iUca!de à la plu p a r t des espèces
du genre q u i, arracliées pa r les tempêtes aux profon deurs
de la m er ou des r iv a g e s , grossissent les vastes amas de débris
m arins dont se cou v rent certains parages. Comme la Sargasse
pa r exc ellence a vait été appelée Ra isin du trop iqu e dans quelques
anciennes relations, e t Fucus marilimus bacciferus ou Fucus
racemosus pa r les Bauh in et p a r T o u rn e fo r t , les modernes
c ru ren t devoir lu i imposer un n om cpii in d iqu â t q u ’on avait
rem arqu é en elle des org an e s semblables à des b a ie s , au moins
qu an t à la forme. Mais le nom de baccifere n’est pas plus exacl
que celui de nageant ; nous en rev iend ron s conséquemment â
l ’opinion de Gmelin {Fuc., p. 92), q u i, ayant ég a rd à l ’a n té r io r ité ,
rendit à la p lan te qui nous occu p e le nom de Sargasso, sous
letpiel 011 la conn u t d'abord en Europe. En e f f e t , Ch ris toph e
C o lom b , partant pour la découv erte du N o u v e au - M o n d e ,
trouva , en quittant les parages des C an a r ie s , qui ju sq u ’à 1492
avaient été les bornes de l ’univers co n n u , l ’océan to u t cou ve r t
de v ég étau x flo ttan ts , à l’amas d esqu e ls , sotis ce n om de Sargasso
, il donna une certaine célébrité. Ce grand h omm e re m
a rq u a la co id eur b ru n â tre de la pl.ante e t ses vés icules q u ’il
com p a ra it à des gra in s de g enièvre. Depuis lo r s , tous les botar
o , iige de Ut Coquille. — Butaiiiiiiie. * ^