iTa l'cpi'is sa Ib n iie , (|uau(l ou l ’a rem o u illé , après une dessiccation
com|)lète : à plus for te raison ii’a - t - i l pu jou ir
d'une r é su r r e c lio u , à moins que le miracle des morts sortis
du tombeau au con ta c t des os d’É lisée ne se soit renouvelé
sur le porte-objet de Spallanzani et de ses copistes. Les Tré -
n ic lla ire s , les Ba tracosp crmes , au con tra ire , se décollent du
pa|)ier où le botaniste les avait appli(|ués ; ils ne tardent
point à le iu 'cu dre leur |>remière forme, à se distendre, à flotter
mollement quand ils sont remis dans l ’e a u , de sorte (|ue
l'on peut les préparer quand on en reçoit des échantillons
mal dls|)osés, et les observer long-temps à son aise après
qu'ils fo rent recueillis. Ces plantes ne perdent la fa cu lté de
se ram o llir ains i, (|ue lo r squ ’on les a plusieurs fois soumises
à la même ép reu v e, et que la matière muqueuse con stitu trice ,
(|Lii ue s’est |ias reproduite durant ces immersions e t ces des-
séclicments successifs, a fini par se disperser daus les différentes
eaux où elles fu ren t mises.
X L I I l, T h o k é e , Thorea.
H e rb o r isan t, au mois de bruma ire au X de la Républicp.ie,
dans le v a llon sauvage que fo rm e , entre des tranchées basal-
ti(|ues, la riv iè re du R e n q ia r t , l ’un des torren ts de l'Île Mas-
ca rc igne , voisin du v o lc an , nous découvrîmes dans les eaux
uu de C C S élégants v ég étau x q u à lo r s ou ajipelait Conferves : au
même Instant, l’un de nos meilleui's am is, feu le d o c teu rT h o r c
de l.)ax, habile b o tan is te , d écouv rait daus l’A d ou r une autre
prétendue C o u fc rv e , tellement ressemblante à celle que nous
avions trouv ée, cju’ayaiit com|iaré les deux p lan te s , à notre r e tour,
nous n ’hésitâmes point â reg a rd e r l'une ct l’autre comme
des variétés d’une même espèce. A y an t étudié depuis avec plus
d’atteiition les C o n ferv e s , et l ’un des premiers en Eurojie y
a yant trouv é de nouveaux genres à étab lir , c ’est à M. T h o r c cjue
nous pensâmes devoir dédier celui daus lequel nos découvertes
faites simultanément à de si grandes distances devaient ren trer.
Le genre Thorea, adojité d è s - lo r s par tous les b ota nistes,
r e çu t pou r ca ractères ; Filaments extérieurement re cou verts
de filets cilifo rm c s, co u r ts , simples, fin s , a r ticu lé s , et
formant u u duvet rameux sur toutes les [larties du végétal.
L e sT h o ré e s sont le passage très-naturel des Chaodinées dijdiyses
aux V a re c s cylin dra cés pa r les Sp ro c lm u s , les S c y to s ip h o iis ,
et même les Chordaries.
io6 . T h o r é e de ÜAumcHAUD , H. 2 4 , fig. 3 , Thorea (Gau-
dichaudiij. Filamentis ramosis; tomento olivaceo-virescente.
Thorea (Gaudichaudii). Filis ramosis olivaceo-viridibus. A g .,
Syst. Alg-, p, 5 6 ; G au d ich au d , Voy. de l’Uranie, )i. i 5 5 .
M. Agardh dédia cette espèce au savant liotaniste qui la
découvrit dans uue petite riv iè re de l’île de Guam , l’une des
Mariannes. Nous en trou vons cjuelqucs brins jiarnii les éch an tillons
d’h ydrop liy te s rappor tés pa r M, L e s s o n , et qui font
partie du paquet des Carolines sans autre indication de lieu.
La fig ure cjue nous donnons ic i rend toute description inutile.
L a jilante a p r is , par la des siccation, la teinte cendrée fju’on
lui v o it dans n otre dessin.
• Explication des Figures.
Pl. 2/1, fig. 3, A . Fragment de la Thoréc de Gaad icliaiid , que nous possédons en
[lei'bier.
B. Une parcelle de rameau, au grossissement de deux lignes environ, pour
montrer de quelle manière le duvet muqueux y investit, pour ainsi dire, le filament
fondamental.
T\dles sont les productions b} drophytologicpies ou les agames aqua-
tiques dues aux recherches de MM. Durville et T>esson. Nous avons dû