van te . II en est de même du Sargassum turhinatum d 'A g a rd h ,
pour la([urdle l’a lg o io gu e suédois entasse indifféremment les
syn on ymes d ’Es|)er et de Gmelin , q u i convien nent cependant à
des choses toutes d ilfé ren te s, sans s’é tfe aperçu (|u’il y avait deux
espèces très-distinctes sur la plan che citée de ïu r u e r . L a T u r -
h iiia irç dénudée nous a été rap por tée p a r MM. D u rv ille et
Lesson des plages de Borabora , d’O t a ï t i , et des côtes de la
C oncepc ion au Chili. Les mêmes v o y a g eu rs en a va ient re cueilli
([uebpies échantillon s détériorés , flo ttan t dans la hante mer
entre les iles de la Société et la IN ou vc lle -G uin é e . T u rn e r la
cite comme de J a v a , de Ce y lan et de la m er I lo u g e . L am o u rou
x nous en communiqua des é cb an tillon s évidemment id entiq
u e s , v enus de C u b a , sous le nom de Turbinaria havanensis,
nom v ic ie u x , puist[ue nous avions encore la même p la n t e ,
v en u e de S t-D om in g u e , et q u ’on l ’a re trou v ée à la Jamaïque.
C ’est elle enfin qu e la soude nous rap p o r ta d’une si gran de pro-
ion d enr entre les iles de F ran c e et de M a s c a re ign e , sur les rives
desquelles nous eiimes aussi occasion d’en r é co lte r quelcpies
fragments déracinés. La tige n o i r e , r u d e , to r tu e u s e , a n g u le u s e ,
n o ir â t r e , rameuse v er s sa base au p o in t q u ’ou a peine à comprendre
comment T u rn e r la dit être non divisée [caule teretius-
culo indivisd), se fou rch e en plusieurs rameaux p r in c ip au x , longs
de trois à dix et même d ouze pouces. Les feuilles y sont alte
rn e s, assez pressées les unes con tre les a u tre s , longues de
six a dix lig n e s , y compris leu r p étiole b ien d is t in c t , m ince ,
se dilatant en v é s icu le s , dont les trois angles sont très-ob-
tu s é s , n u s , et sans d écur renc e foliacée sur les a n g le s ; elles
s évasent au p oin t d’en p a ra ître peltées , p résentant une surface
aplatie ovi creusée lég è rem en t en cuspule , en vironnée de
p ro lon g emen ts spinescents qui cou ron n ent le disque. Il arrive
parfois ipie de ces dentelures ép ineuses, [ilusieurs, lu xur ian te s ,
naissent sur le disque m êm e , comme pou r forme r une couronne
double ; ce que T u rn e r a représenté en a. c. { Loc. cit.)
Mais cet a ccident dont A g a rd h a fait sa varié té ß [Sargassum
turhinatum, ornatum. Spec., p. 52 ), n’est pas co n s ta n t ; nous
l’avons ren co n tré sur des tig e s on les autres feuilles ne le ¡iré-
sentaient pas. L e s ré cepta c le s sont p lu tô t en grotqies ipie ra meux
c t com p o s é s , beau cou p plus courts que dans l ’espèce
su iv a n te , par rap p o r t à la lo n g u eu r de la fe u ille , ii cause du
pétiole qui fait [laraître ces feuilles infé r ieu rem en t grêles.
18. T u k b in a ir e d e g u e r e n t e , Turbinaria (decurrens). Foliis
vesiculalis pyramidatis, angulis alato-subdenticulatis ; disco
Iriangulari, margine fer'e reflexa.
Fucus turbinatus, T u ru . , Hist. Fuc. , tab. 24, b. (excellente).
Gm e lin , F u c ., tab. 5 , fig. i . (passable. )
N u ld o u te que cette espèce ne soit celle q u ’a figurée Gmelin , et
dont T u rn e r fait sa variété ß; ce dern ier n ’en rep résente qu’une
feuille v és iculaire et u n ré cepta cle. Ces feuilles sont parfaitement
p y ram id a le s ; leu r tron ca tu re est uu tr ian g le p a r fa it , à angles
fo r t a ig u s , qui se p ro lo n g en t en arêtes v iv e s sur la vésicule
ju s q u à l ’insertion à la tige. l.e disque est p la n e , p lu tô t Ijombé
que creusé en cu p p n le ; la m a rg e en est sou v en t comme réfléch
ie , ne présentant que de légères dentelures qui ne sont jamais
sp in e s c en te s , n i re lev é es en cou ron n e ; elles [jaraissent
b ien plus considérables à cause de leu r épaisseur d’uii bout à
l ’autre. La tig e p lu s fo r te p a ra it, autant que nous en pouvons
ju g e r pa r le peu d’é ch antillons q u i nous on t passé sous les y e u x ,
plus grosse ct jjlus simple que dans l’autre espèce. Ces échan tillons
ont été ramassés flo ttan ts dans la h aute mer, par M. D u r v
ille , entre les îles de la So c ié té et la Nouvelle-Guin ée.
V IL S-iRGASSE, Sargassum.
I.es sargasses forment un jiassage t r è s -n a tu re l des Macro