un Chordaria, etc. Ses ca ractères consistent dans la fruc tifica
tion, passablement représentée cb e z T u rn e r (P l. 5 ) , qui
se compose de ver rues nues , spong ieuses, formées de fibres
fa s t ig ié e s , servant de ré cep ta c le aux globu le s séminifères
des gon g y le s. L a consistance des tiges et l'aspect g én éral des
Poly ides les rap p ro cb en t des V a r e c s , à la suite desquels nous
n’hésitons pas à les p la ce r dans la troisième famille d on t nous
proposons l’établissement sous le nom de Cylindracées. Q u an t
au rap p ro chem ent q u ’en fait M. A g a rd b avec ses Ptilota,
Digena et Liagora pa rm i les floridées, on a |)eine à le conc
e vo ir : «Tous ces ê tre s, avons-nous dit dans notre Dictionna ire
c la s s iq u e , n’ont guère plus d’ana logie q u ’il n ’y en a entre un
hérisson et u n chameau, »
Le Fucus fastigiatus de W u lfen ren tre dans le g en re qui
nous occupe, p lu tô t comme espèce que comme variété; et nous
en ajouterons une troisième.
38. P o l y i d e d e D ü r v i e l e , Polyides ( Durvillæi). Caulibus
cylindraceis vagè dichotomis ; ramis fastigiato-Jurcatis.
Les é cb antillons sur lesquels nous établissons cette espèce
ont été rap por tés de la côte jiierreuse de Payta au Pérou par
5° S u d , et de la Concepc ion au C h ili pa r M. Du rv ille . M. Lesson
nous l ’a éga lement commun iqué e comme a yan t été r e cueillie
à O ta ïti. D’un empâtement commun y pa rtent plusieurs
tiges c y lin d ra c é e s , de la g ro sseur d’une plume de c o rb e a u ,'d é b
ile s, et q u i, à d eu x , trois ou qu a tre pouces de lon gu eu r , se
fou rch en t le plus com m u n ém en t, mais se tr ifu rqu en t q u elqu e fois.
Elles se pa r tag en t ensuite en dicho tomies plus ou moins
nom b reu se s , entremêlées souvent de rameaux v a gu e s , ép a rs ,
ou d’autres fois fa s c icu lé s , mais se terminan t tou jou rs en fou r ches.
L a plante, qui dé|iasse ra remen t un deiniqiicd de lon gueur,
a pris pa r la dessiccation u n e co u leu r n oire avec une consistan
ce rig ide et cornée.
XIII. C h o r d a r i e , Chordaria.
Ce genre, fondé pa r les auteurs du Flora Danica et adopté
]iar A g a rd b , a ses frondes filifo rm e s , exa ctement c y lin d r iq u e s ,
plus ou moins , mais toujours v agu em en t rameu se s, composées
de fibres invisibles à l ’oeil nu, divergentes du centre à la c irconférence
, extérieurement arrondies en massues, et cloisonné e s,
parmi lesquelles, vers la su r fa c e , s’observe la fruc tification
assez b ien rendue par T u rn e r ( Pl. 85) , et qui consiste en très-
petits g on g y le s o p aq ue s, jiirifo rm es , épars entre les fibrilles
concentriques.
38. C h o r d a r i e s o r d i d e , Chordaria (sordida). F ronde inferne
divisâ ; ramis simpliciusculis furcatisque, ferrugineo-nigrican-
tibus, subspongiosis.
C ’est de l ’Ascension c|ue M. D u rv ille a rap p o r té quelques
é ch an tillon s de cette p lan te en si mauvais état, que nous avons
eu bien de la peine à y re con n a ître qu elqu e chose. Cep end an t,
d’u n amas confus de filaments en to r tillé s , gros comme le tu y au
d ’une plume de p e tit oiseau, nous avons obtenu, en ramollissant
la masse que la macéra tion décomposait, une espèce évidente
du genre dont il est question, et que ca ractérise la lo n gu eu r de
ses rameaux simples ou fou reb é s, p a r tan t en p e tit n ombre de
la p a rtie in férieure de la fro n d e , très-jirès du p e tit empâtement
qui lui sert de racine. Nos plus lon g s é ch antillon s ont
de q u a tre à c inq pouces. L e u r co u leu r a passé au n o ir p a r la
prép a ra tion , qui les fait étroitement adhérer au papier.
3g . C h o e d . u u e h i p p u r o i d e , Chordaria f hipptiroides). Fronde
ramosa; ramis alternis, vagis, simpliciusculis.
C’est de la Conceiicion au C h ili que M. D u rv ille a rap p o r té
cette espèce, don t un é ch an tillon que nous avons sous les
yeux a sa tige c y lin d ra c é c , de la g ro sseur d’une for te plume