V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
thorpioides, N. In IVilld., nous détermine à p la ce r la plante de
M. D u rv ille dans le même genre. Sa tig e est fd ifo rm e , simple;
à cinq ou six lign e s , elle s’é la rg it en une petite fronde flabellée,
eu coin in fé r ieu rem en t, e t se divisant en deux petites lanières,
<|ui à leu r tou r se fou rcb e iit ju sq u ’à trois fois en s’étalant et se
terminant en jiointe. C ’est pr incipalement ce dernier caractère
(|ui distingue le Trichomanes flabellata de notre Sibthorpioides :
il c ro it en gazons serrés, et devient noirâ tre par la dessiccation.
i 3 8 . T r i c h o m a n e i n c i s é , pl. 3 8 , f i g . i , Trichomanes incisum.
K a u lf ., Enum., p. 261.
M. Cbamisso nous avait déjà envoyé cette plante du Brésil.
M. D u rv ille 1 a re trou v ée à S a in te -C a th e r in e , où elle c ro ît sur
les v ieu x troues d ’arbres dans les bois. Comme elle n’a pas été
fig u r é e , et q u ’elle pou r ra it être confondue pa r la description
qu ou en a donnée avec le Trichomanes sinuosum représenté
dans 1 Encyc lop éd ie m éth od iqu e , pl. 8 71 , fig. i , nous avons cru
devoir la faire g ra v e r ici.
id g , T r i c h o m .a n e A IL É , pl. 3 8 , f i g . 2, Trichomanes (alatum);
Fronde pinnatâ ; pinnulis alternis, basi interne truncatis, supernè
dilatato-fructiferis; extremitatibus ar^utè serratis.
C’est d’O u a la ii, et d’O f fa c k , île de 'W a ig io u , que M. D u rv ille
a rappor té cette e sp è c e , qui est devenue tou te noire p a r la dessiccation.
Ses racines sont fortes e t fasciculées. I l en p a rt un
faisceau de fron d e s , lon gues de six à h uit p ou ce s, ailées, a yant
ju sq u ’à uu pouce de leu r naissance des pinnules s té r ile s , courtes,
plu s la rges que lo n g u e s , finement se r rée s , subflabelliformes.
Plus h au t ces pinnules s a llo n g en t, et vers le milieu de la fronde
elles on t ju sq u à six ou h u it lignes de lon g sur une à deux de
large. Le côté exté rieu r est d roit e t formé pa r la n ervure ; l ’inté
r ieu r seul est d év e lopp é , de sorte q u ’à la base il y a troncature
interne a ang le presque droit sur un cou r t pétiole. L ’extrémité
est a r ron d ie, o b tu se , mais serrée tou t autou r, et même q u elquefois
comme spinulescente. Les fructifications se développent
souvent en assez grand nombre à l ’extrémité de toutes les n ervu
re s , à la marge intérieure ou supérieure des pinn ule s, q u i,
perdant leu r p a ren ch ym e , en paraissent comme pectinées sur
le côté.
1 4 0 . T r i c h o m a n e m i n u t u l e , Trichomanes minutulum. Gaud.
M. Du rv ille a re trou v é à 0 -taiti cette petite esiièce, que
M. Gaudichaud avait précédemment découv erte dans la P o ly nésie
, et q u ’il nous communiqua sous le nom que nous lu i donnons
ici. Nous n ’avons donc pas c ru devoir déc rire une plante
que le savant botaniste de Î Uranie aura seul d roit de faire co n naître
dans la partie de sa re la tion , qui n’est pas encore publiée.
14 1. T r i c h o m a n e a e p a u v r i , Trichomanes (depauperatumj;
Frondibus pinnatis, elongato-gracilibus; pinnulis interne bi seu
trifurcatis, obtusis; soris solitariis interné basilarihus.
C ’est d ’Oualan que M. D u rv ille a rappor té cette petite espèce,
dont les ra cines sont traçantes. 11 s’en élève des frondes g rêles ,
de trois ou quatre pouces de hauteur , a yant le rachis ailé dans
la jeunesse, et émettan t des pinnules a lte rn e s , longues de quatre
à six ligne s, étro ite s, o b tu se s, deux ou trois fois divisées par le
côté in térieur, où les fruc tifica tion s , redressées et solitaires,
naissent à la base contre le ra ch is , qui a fini par se dénuder.
142. T r i c h OxMa n e f i l i c u l e , Trichomanes fiUcula. N. Hymenophyllum
filicula. 'Willd., Sp. 10, p. 528.
Nous découvrîmes autrefois cette espèce aux iles de Lrance
et de la R éu n io n , où elle est extrêmement commune dans tous
les b o is ; et comme nous 11e l ’avions pas vue en fructification,
W illd en ow , à q ui nous la communiquâmes, se trompa sur le genre
auqu e l elle appartenait. Depuis 011 a re connu l ’e rreur, e t , eu
rappor tan t cette élégante espèce aux 'r r ich om a iie s , on lui a
doimé les noms siiécifiques de bilobatum et de hivalvis. Nous
n’admettrons pas ce ch an g em en t, le Tr ich om ane filicule n ’ayant
36.
m