a vons déc rit sous le nom ôiAganim; n om q u ’on doit rejeter,
pa rce que celui q u ’a va it proposé Stakh ouse a l’antérior ité.
L e g en re dont nous a llons men tion ner trois espèces se peut
diviser en trois sections, qui dev ron t peut-être [>ar la suite cons
tituer des gen re s d is tin c ts ; ca r il s’en fa u t, m a lg r é nos tra vaux
et c eu x de M, L am o u r o u x , qui s’adonna b eau cou p à l’étude
des lamin a ire s, ([ue ces plantes aient été suffisamment examinées
: la fruc tifica tion même, dans la qu e lle on a ch e rché des
c a ra c tè re s , étant fo r t ob s cu re , ou to talem ent in con n ue , chez la
p lup art des espèces. Ces sous-geiires sont distingués non-seulement
pa r des ca ractères p a r t icu lie r s , mais pa r leu r habitat
r e sp e c tif q u i n’est pas exa ctement le même.
Dans le prem ie r sous-genre, ce lu i des F i s t d l .a i r e s , le stipe,
(qdiudrique e t sou v en t renflé çà et là , est abso lument v ide; il
représente le p étiole v és iculaire de m a c ro cy s te , don t chaque
individu est comme une fronde gig ante squ e . N ous n ’en connaissons
que d eux e sp è ce s , dont l ’une à fronde entière , simple,
ondulée tou t au plus sur les b o rd s , est le laminaria Ophiura de
notre Dictionnaire classique, cjui nous a été rappor tée des côtes
de T e r re -N eu v e ; la seconde, a yan t été re cu e illie p a r M. Lesson
dans l ’expédition de la Coquille, doit nous o c cu p e r ici.
l o . L a m i n a i r e t r o m p e t t e , Laminaria (hu cc inalis), stipite
fistuloso, coriaceo ; lamina pinnatifida.
Nous distingueron s deux v ariétés dans cette espèce.
et. ( Capensis), lamina angiistata , pinnulis brevioribus, sub-
ovatis, obtusatis.
Laminaria ( huccinalis) , stipite fistuloso, in laminam lanceo-
latam, pinnatam , expanso ; pinnis utrinque attenuatis. A g a rd h ,
Spec. , p. 1 1 1 ; Syst. A lg . , p. 270.
Fucus huccinalis. L in n ., Mant., p. ,3i2; T u rn e r , Fuc., t. I I I ,
p. I I , pl. iS g ,
Nous ne figureron s point la v a r ié té qui v a nous occuper,
la jilan c lie citée de T u rn e r suffisant p o u r d on ne r une idée assez
exa cte de sa frond e , dont MM. Lesson et D u rv ille on t rapjiorté
plusieurs fragments. I.a tig e qui n ’est p o in t représentée est un
tu b e , a cq u é ra n t, selon qu elqu e s v o y a g e u r s , la gro sseu r du
tron c d’un b am b ou ; celle que nous possédons eu h e rb ie r n’a
g u è re que deux ponces de d iamè tre ; on d irait de la corne.
L ’épaisseur de ses parois et leu r solidité la d istin gu ent su rtou t de
la la iiiiiia ire O p h iu re , q u ’elle représente à l ’autre e xtrém ité du
même océan , au p o u r to u r de la pointe m ér idiona le de l ’A frique.
Les na v ig a teu rs qui les premiers dou blèren t le cap des
T empêtes rem a rq u è ren t ce gigan tesque v a re c , tan tô t flo ttan t
à la surface des v a g u e s , tantôt je tan t au r iv a g e ses tig e s , q u i,
séparées de leu r ra c in e et de leur fe u ille , ressemb laien t à des
b âtons c reu x , ou bien â des cannes de roseaux ; de là ce nom
ÿ-Arundo indica fluitans e t de Trombæ que les frères Bauh in lui
d on nèrent dans les deux prem ie rs ou vrag e s de b o taniqu e où
il en soit fa it mention '.
|3. ( Macloviana) lamina latior, pinnulis clongatis, linearibus
acutis ; mention né e sous le n om de Laminaria flabelliformis
dans notre Dictionnaire classique d'histoire naturelle.
Laminaria (flahellum), stipite compressa, basi attenuata,
lamina profundèpalmato-laciniata;laciniisensiformibus, acutis,
integerrimis. N .,d a n s la Flore des Malouines de D u r v ille , p. 2 3 ,
n° 28.
N ou s trouvâmes dans le p aque t d’h ydroph ites rap p o r té des
Malouines p a r M. Lesson un fragm en t de cette e sp è c e , q u e ,
sur quelques indications données de mémoire pa r M. G audic
h a u d , nous avions d’abord re g a rd é comme une espèce distinc
te ; mais u n examen p lu s ap profon di nous a détrompé.
Nous n ’avons pas c ru devoir fig u r e r le morceau de frond e cou-
' C. B a u h ., P in a x , p. 19 , et J. Bauh., Historia plantaruin, tom. I I I , p. 818.
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