fa u v e , o r ilinairemc iit lavé de rose pa r les bords. Plus tard enc
o r e , et quand la fruc tifica tion y a p p a ra ît, des nuances v e r dâtres
e t azurées ann oncent que les g o n g y le s , gro s comme le
petit plondj appelé e endrillc on c en drée , sc vont détacher . Dans
les individus ipie le temps a lté r a , ces org anes qui sans doute ont
propag é la [liante en s’en déta ch an t, laissent [lour tra ce de leu r
existence des vides ir régulièrement a r ro n d is , qui donnent à la
fronde détériorée l ’aspect d’un fragm en t de XOrgyia Agariim.
Quelc[ues-uns cependant g e rm en t sur la face même du v ég é ta l,
su rtou t â sa b a s e , et y fo rm en t pa r leu r a lou g ement de petites
[lapilies violettes on b ru n â t r e s , moins nombreuses et moins
[ironoacécs que celles dont se hérissent les Iridæa radida et
erinacea. Dans rb e r lile r , toutes les teintes se fon cen t et passent
au v io le t-som b r e , au b ru ii- ro u g e â tr e , ou bien au jau n â tre -
bistré.
Explication des Figures.
Pl. 12. A. Jeune fronde de ITridée d’Aiigustine dans le plus bel état de conserv
ation , et de la couleur qui dans l’eau reflète les plus belles nuances.
B. L a plus grande des frondes (pie nous ayons eu occasion d’observer, où la couleur
devenue brunâtre lançait encore d'assez beaux reflets.
C. Fronde adulte, avec des gongyles se déchirant par l’extrémité.
D. Fronde détériorée, où les gongyles o n t , en se déta chant, laissé des déchirements
qui la font paraître comme cance llée , et vers la base de laquelle d’autres
gongvies se développent en papilles.
E. Très-jeunes ind ividu s, dont la partie inférieure ne s’est pas encore développée
cm forme de coeur, avec la couleur qu’ ils ont prise dans l’herbier.
F. Tissu de la plante, au grossissement d’une ligne et d emie, pour en montrer
la molécule conslitutrice.
G . L e réseau dans lequel la molécule est retenue confondue dans une matière
muqueuse, avec un gongyle, à une demi-ligne de foyer.
16. IiuDÉE ÉTINCELANTE (pl. i 3 c t i 3 bis), Ii'idoea (micans),ovata,
undulosa, inferne obcordata; stipite brevi-, vetustate rugosissima.
Iridæa [micans), ovato-renifbrmis, undulosa, tenerrima , basi
subcordata. Flor. M a lo u in ., 11° îS , Dict. c la s s ., tom. I X , |i. 16.
M. Du rv ille déc rit a ins i, dans sa F lo re des Malouines ( p. 1 7 ) ,
la b elle Lan iin ar iée dont il est question. «Une q uatrième es|ièce
d’iiyd ro p b y te s des r ivag es de ces îles est plus curieuse encore
par ses b rillan te s cou leu rs que [lar ses dimensions. D’un [lédi-
cule très-court sor t une feuille la rg e de huit à q uinze [ lo u c e s ,
o n d u lé e , souvent lobée , et rem a rq u ab le par les reflets admirables
de b leu ,e t de v io le t ([ui la ca ra c té r is en t, su r tou t lorsijue,
p a r un soleil b r illa n t , elle est dou cem en t agitée p a r les ondulations
de la lame. En v ie illis san t, cette b e lle co u leu r d ’ir is
ch an g eant disparaît ; elle [lasse au jau n e -ve rd âtre sale , et toute
sa surface se cou vre de tu b e rcu le s g lan du leu x qui la fera ient
alors vo lon tie rs prendre [lour un zo op b y te composé. »
Les écb an tillon s de l ’Iridée é t in c e lan te , rappor tés p a r M. D u r v
ille , rep long és dans l ’e a u , s’y sont p romptement d év elopp és,
en augm en tant considé rab lement de volume . Ils ont aussitôt
b r illé de tou t l ’é cla t q u ’y ava it signa lé le n a v ig a teu r auq u e l nous
en devons la connaissance. Semi-d iap hane s , ép a is , m u q u e u x ,
g ra c ieu semen t flexibles, les moindres m ouv emen ts du liqu id e y
faisaient v a r ie r les teintes selon r in flex io u de la lum iè r e , et
nous fîmes de vains effor ts jiou r rendre, au moyen des couleurs
de n o tre [ lale tte , celles du be l ind ivid u q u ’on voit dans notre
p lan che i 3 .
Une des frondes jeu ne s les mieux co n se rv é e s , éta it p a rfa ite m
en t a rrondie, de h u it à dix pouces de diamètre e n v ir o n , mais
elle diminua d’un tiers su r le papier où nous l ’avons p rép aré e ,
où elle adhère très-fortement, où les [dis d e ses b ords on t en [lartie
disparu p a r suite d’un racorn isssement exercé dans toutes les
p a r tie s , où enfin elle demeure extrêmement h ygrométr icjue
avec une co u leu r v io lâ tr e , v ariée de teintes roses et Ideues, qui
semblent ê tre demeurées sur l ’éch an tillon p o u r a tte ste r que