Bryopsis (Rosæ). Filis ramosis, ramis erectiusculis pectinatis;
ramentis parallelis distantibus ; color obscure viridis. G au d ich
au d , Voy. de t Uranie, p. i 5 8 ; A g . , Spec. A lg ., p. 4 5 o ;
Syst., p. 179.
Cette belle espèce, qui avait été découverte aux Malouines
par AI. G au d ich au d , y a été re trou v ée par M. Lesson. On lui
a donné le nom que por te M“ de F r e y c in e t , la seule Française
bien certainement qui ait encore fait le tou r du inonde.
La Bryopside de R o s e , ornement de la m e r , affecte le port
Au Bryopsis arhuscula de nos riv ag es ; mais elle est quatre a huit
fois plus gran de ; ses t ig e s , p a r tan t en certain n ombre d’une
touffe de racines grisâtres, e t s’étendant de six à dix pouces, sont
de la gro sseur d’un ré de guitare, fle x ib le s , [lâles , transparentes
in fé r ieu rem en t, nues ju sq u ’à la moitié de leur lo n g u e u r ,
simplement garnies vers leu r base de ramules d é c o lo r é e s ,
épa rses, simples et fort cou rte s; ensuite elles émettent de nomb
reu x rameaux gra cieusement fle x ib le s , ailés ou p e c tin e s , et
diminuant de lon gu eu r ju sq u ’à la pointe de la pyramide que
forme la totalité du b ranchage. O u d ira it, dans les échantillon s
soigneusement préparés sur le pap ie r, la miniature d’un peuplier
d’Italie. L a couleur s’altère tan t soit peu dans l ’herbier.
Explication des Figures.
Pl. 2 4 . fig;. i . Bryopside de R o se , de grandeur naturelle.
X X X IV . E c t o s p e e m e , Ectosperma.
M. V au ch e r , savant naturaliste g en e vo is , |)ublia ce g e n ï e ,
dès i 8o 3 , dans son excellente Histoire des Conferves d’eau
douce. 11 lu i assigna pou r caractères ; Des blaments cyliudri-
(|ues, tubuleux, ramifiés, destitués de cloisons et d’étranglements
quelconques, remplis d’une matière co lo r a n te , produisant extérieurement
des corp uscules reproducteurs (g on g y le s ), diversement
disposés. Le célèbre Decandolle, en adoptant le genre Ecto-
sp e rm ed e son com p a tr io te, en ch an g ea le n om , p o u r tan t aussi
ex|iressif que conforme aux règles établies, en lu i imposant celui
du fondateur. N ulle b onne raison n’autorisant cette mutation
qu’adoptèrent les botanistes peu versés dans fh y d ro p h y to lo g ie ,
nous avons c ru la devoir re g a rd e r comme non a venue dans
notre Dictionnaire classique d’Histoire naturelle ( t . V f , p. 6 4 ) ;
et respectant une anté rior ité injustement m é c o n n u e , nous
avons réservé le nom de M. V au ch e r p o u r designer un autre
genre de lu i , q u ’il avait fo r t bien é ta b li, mais assez mal à
propos appelé Proliféra, désignation qui pèche con tre les rè gles
de la nomenclature. On avait long-temps confondu les
Ectospermes avec les Conferve s; ensuite 011 en fit des Ulvacées ;
de tels rapprochements sont totalement désavoués par la nature.
Les Ectospermes ne sont g u è r e , qu an t au fa d e s , que des
Bryopsides dépourvues de rameaux. C’est assez près des Cba-
ragnes que l’analogie place de tels v égétaux. Q u o i q u ’il en soit,
nous n’en trou von s qu’une espèce entre les h ydroph y te s rap-
jiortés ]iar les natura listes de la Coquille.
g 1 . E c t o s p e em e AIa r in e , Ectosperma Marina
Vaucheria marina? A g . , Spec., p, 4 6 3 ; Syst., p. 17 2 ; L y n g b .,
Tent. Hydr. Dan., p. 79 , tab. 22.
Ce n’est cju’avec doute que nous rappor tons à fE c to sp e rm e
m a r in e , espèce assez commune sur nos r iv a g e s , une plante
que M. D u rv ille collecta à la Concepc ion sur la côte du
Chili. Mais si l ’identité spécifique n ’est pas indubitable , celle
du genre ne laisse aucun doute. I l est assez jiro lia b le , si nous en
ju g eon s d’après un é ch an tillon re cu e illi par M. Gau dich au d aux
îles de l ’Am ira u té , et numéroté 3 2 , que le Vaucheria australis
de M. A g a rd b (Syst. A lg ., p. 176J est encore la même cbose.