Sphoerococcus ( rigidus). Fronde cartilagineo-corneâ distichè
ramosà, filiformi, teretiusculâ, pinnatâ, pinnis oppositis paten-
tibus setaceis ohtusis. A g . , Sp. Alg., p. a 85 ; Syst., p. 227.
M. Gau dich au d nous ava it déjà rappor té cette jdante comme
l’a yan t cu e illie aux îles Mariannes ; MM. D u rv ille et Lesson
nous l ’on t rap por tée d ’O -T a ïti ; nous l ’avions autrefois découver
te sur les récifs des iles de France et de M asca reign e; La-
niou rou x lu t Madagascar sur l ’é tiq ue tte , en ou b lian t de citer
de qui lu i venait son espèce nouvelle. M. A g a rd h dit aussi
que cette espèce fu t recueillie au Brésil pa r G audichaud; mais
nous ne trou vons pas même que son nom se ren con tre dans
le ca ta logu e q u ’a donné notre savant ami des richesses vég étales
collectées pa r les naturalistes de h Uranie.
55. G é l i d i e F i l i c i n e , Gelidium f Filicinum). Fronde raino-
sissimd; ramis tripinnatis, extremitatibus creberrimè rotundatis;
pinnulis confertis, cremdato-serrulatis.
C’est à la Co nc ep c ion , sur les côtes du C h ili , tpie M. D u r v
ille c ro it a vo ir r e cu e illi cette plante ; nous sommes tenté de
penser q u ’il y a eu e r reu r dans l ’é tiq u e tte , et qu’il eût fa llu y
écrire : Iles de la So c ié té ; car nous possédons un fragm en t de la
même espèce qui s’est bien évidemment trou v é dans le paquet
rap p o r té de Bo rab o ra p a r M. Lesson. Q u o i q u ’il en s o it , notre
Gélidie Filic in e est l ’une des plus jo lie s espèces de son genre
élégant. L a tige y est lon gu e de ¡dus de cincj p ouces, co rn é e ,
so lide , com p r im é e , mun ie d’une infinité de rameaux pressés,
qui se divisent eux-mêmes en d’autres rameaux courts, tripinnés,
où l ’ensemble des pinnules forme comme une b ranch e XHyp-
num parietinum, L. (Hypnum Schreberi. Brid. Briol. II, p. 420)
avec son feu illa g e serré et son extrémité arrondie. Cet aspect
to u ffu , l’e xtrémité compacte des rameaux trip inn é s, sont les
ca ractères qui d istinguent au prem ie r coup d’oeil notre Gélidie
de ses congénères ; e t si on l ’examine à la lou p e , on reconnaît
bientôt ([ue les pinnules sout lég è rem ent serrées sur leurs
bords. Le pourjire foncé parait être la co u leu r de la Gélidie
F ilic in e , dont quelques parties sont devenues d’un b lon d ja u nâtre
dans l ’herbier .
X X L P l o c a m i e , Plocamium.
M. L am o u ro u x , fondateur de ce g e n r e , lu i assigna pour
ca ractères ; une fructification consistant en tube rcules u n peu
g ig a r t in s , e t la compression des ram eaux q u ’il c ro y a it être
cloisonnés à leu r extrémité. Si ce d ern ier ca rac tè re eût été complètement
e x a c t , les Plocamies eussent été en litig e entre les
Céramiaires et les Floridés. Il y a va it e r reu r du moins, q u an t ;i
l ’espèce type dont M. A g a rd h a fait une D é le s s er ie , e t q u i,
en e f fe t , devrait ren tre r dans la famille des D é le sser ié es, s’il y
existait des n e rvu re s ; ce qui n ’est p o in t , q u o iq u o n la i t im p rimé
qu elqu e part. L e savant et modeste M. L y n g b y e , le prem
ier des algologues de notre tem p s , en conservan t le genre de
Lamo uroux , l ’a bien mieux c irconsc rit. Il lu i a ttr ibu e des tiges
com p rim é es , d is tiq u e s , très-rameuses, a yan t les derniers ra meaux
pectinés avec des capsules la térale s ou des follicules
rondes aux extrémités. En e ffet, il existe très-distinctement dans
les Plocamies deux sortes de fru c tifica tion s , l'une composée de
gong yle s homogènes sphériques et sessiles, 1 autre, de concepta-
cles alongés, translucides, en forme de petites siliques, dans lesquels
sont contenus d’autres gon g y le s oiiaqucs très-petits, ou les
plus forts grossissements sont nécessaires, a p rè s le s a v o ir écra sés,
pou r faire re conn aître les propagules qui sont d'une extrême
petitesse. Deux Plocamies fon t partie des récoltes Ae, la Coquille.
56. P l o c a m i e c o m m u n e , Plocamium (vulgare). Fronde pin-
natd, dicholomd, ramosissimd; ramulis subulatis, tri-quadrupli-
cato-alternis Cvarietas proccra).