mosd, filiformi compressâ; rarhis simplicibus, basi attenuatis.
Ag., Syst. Alg., p. i86.
Ulva compressa. Linné, Spec. Plant., t. II, p. i 6 3 a; Ag.,
Spec. Alg., )). 420. Varietas a..
Scytosiphon compressum. Lyngb., Tent. hydr. Dan., p. 6 4 -
Il est inutile de grossir la synonymie de cette espèce, ou
plutôt de ce simple'état d’une espèce, de la multitude de citations
faites en beaucoup d’ouvrages, où certainement elle fut
confondue par des auteurs peu scrupuleux sur les déterminations
cryiitogamiques. Il devient cependant nécessaire de reproduire
ici ce que nous avons dit ailleurs au sujet d’une plante qui
doit jouer uu rôle important dans l’histoire de l’organisation
végétale, parce qu’elle n’est pas moins polymorphe que cosmopolite.
«Sa couleur d’un vert intense, la forme tubuleuse et
linéaire de ses expansions, sa force propagatrice et la maille
de son tissu, caractérisent cette Solénie sous toutes les formes
qu’elle affecte. Croit-elle sur les Varecs, ou sur des corps
inondés des rivages de la grande mer, aux limites des plus
basses marées, elle se présente dans toute sa vigueur, et
atteint à ses plus fortes dimensions : alors son aspect bien caractérisé
semble l’isoler, comme espèce, des formes par lesquelles
on la voit passer de dégradations en dégradations pour
devenir une plante d’eau douce, et peut-être même une plante
terrestre. » C’est dans cet état qui représente Y Ulva compressa
de Linné, et qui est le plus commun sur les bords de l’Océan,
que M. Durville nous a rapporté le Solenia compressa du Port-
Jackson à la Nouvelle-Hollande. Il s’en est trouvé des morceaux
parmi les hydrophytes de la Concepcion au Chili; il y en avait
également dans le paquet des Malouines. On l’a retrouvée aux
iles Sandwich dans l’Océan Antarctkpe; M. de La Pdaye l’a recueillie
à Terre-Neuve. La Méditerranée et la mer Noire, nos
côtes océanes et la Baltique , la reproduisent abondamment.
Cep endant, à mesure que l ’observateur s éloigne de la ligne
des plus basses eaux p ou r s’é lever vers celle où v ienn ent exjnrer
en écume les dernières lames des sy z ig ie s , la Solénie com p rimée
chan ge de figure ; elle diminue de ta i l le , s’a lo n g e , se dilate
en tubes plus ou moins cy lin d r iq u es ou boursoufflés ; e t ,
sur la v o û te des cavernes du r iv a g e , sur les parois des frag ments
de ro ch e rs q u ’h um e c tent à peine les vapeurs aqueuses
de la crête des b r isan s , ra c co u rc ie , c rép u e , elle ne forme plus
(ju’un tapis serré d’u n v e r t n oir. L ’en trelacement de filaments
confervoides de ce tissu la ren d aussi te n a c e , aussi difficile à
séparer de son su p p o r t, que le serait le tissu le plus compacte.
MM. D u rv ille et Lesson ne nous a yan t rap p o r té aucun é ch an tillon
des diverses variétés que les a lgo lo gu e s ont considérées
comme des espèces dis tin c tes , mais que nous croyons être
de simples modifications de la Solénie dont il v ien t d’étre question
, il serait déplacé de nous étendre davantag e sur des con sidérations
au sujet desquelles on peut consulter n otre artic
le Géogr.aphie du Diclionnaire classique dhistoire naturelle.
( V o y e z tome V , p. 262. )
F a m i l l e d e s B r t o p s i d é e s , Bryopsideæ.
L e genre Bryopsis, dont feu le professeur Lamo uroux fu t le
fondateur, est le type de cette famille , si déplacée p a rm i les U lvacées
où ju sq u ’ici on fu t dans l ’habitude de la confondre. Non-
seulement les Bryopsidées en diffèrent p a r leu r tu b u lo s ité , m ais
encore pa r l ’org anisa tion de leurs exp ansions, qui s’éloigne
déjà beaucoup de celle des h ydroph y te s n on a r ticu lé s , puisqu’elle
présente un tissu q u ’on pou r rait appeler ta lco ïd e , parce
qu ’il rappelle assez b ie n , p a r sa r ig id ité , sa consistance et sa
trans lu c id ité , les lames les plus minces q u ’on ob tien t du talc
en le dédoublant. Dans cette org an isa tion , on ne d is tin gu e ,
26,