obtusis, margine spinuloso-dentatis. T u rn ., Hist. Fuc., p. 77,
Plut. 99 ( fig ure excellente ).
T u rn e r avait re çu cette plante des côtes Pacifiques de l ’Amé-
ri(|ue du N o rd ; M. D u rv ille nous l ’a rappor tée de l ’ Amérique
du Sud, re cu e illie daus la même exposition à la Concepc ion sur
les côtes du Chili,
ORDRE DEUXIÈME. — D IC T Y O T E S , Dictyott.
Dans les agames de cet ordre que fonda M. L am o u ro u x et
(|ue n ’a po in t admis M. A g a rd h , les racines et les tiges ne sont
jia s , comme dans les V a re c s , revêtues d’une vér itable écorce
ana logu e à celle des bois c[ui se développent dans fa tm o sp h è re ;
elles se re co u v ren t ou sout même entièrement formées pa r un
tissu fib r illa ire et sp o n g ieu x , qui d e v ien t, par la dessiccation ,
d u n e consistance la ineuse, et que p r iren t pou r u n corps pa rasite
les premiers a lgo lo gu e s qui l ’observèrent. Les frondes ,
q u i souvent on t l ’aspect de feu ille s , sont composées p a r un
lissu p a rticu lie r, o ù le microscO]te m ontre des mailles quadrilatères
ou h exagone s, ré sultant de l ’en trecroisemen t de fibres
parallèles ou d iverg entes dans le sens de fé la rg is s cm en t de la
lam e , c t d ’autres fibres transverses, q u i, dans certaines espèces,
déc rivent des courbes concentric[ues. U n duv et à filaments a rticu
lé s , ana logue à celui qui re co u v re les Ch orda ries et le bord
des Desmaresties, s’observe ordinairement au to u r des Dictyotés,
d ont la fruc tifica tion consiste en g on g y le s très-])etits, distribués
par taches jdus ou moins n omb reuses, dans la substance
même des frondes, oii ces ta c h e s , ne causan t |toint de sa illie s ,
sont ordin airemen t disposées sur des lignes soit lo n g itu d in a le s ,
soit transversa lement con cen tr iq ue s. La consistance des agames
de cet ordre est m embraneuse, ten ac e , se la cé ran t a v e c facilité
dans le sens de la lon gu eu r . L e u r cou leu r tire sur le fau ve ou
su r le r o u x -a r d e n t , et n ’est jamais d’un n o ir olivâtre comme
dans les V are c s, p ourp re comme dans la jilu p a r t des Floridées,
ou v er te comme cbe z les Ulvacées. Nous n ’en connaissons aucune
espèce qui croisse clans les mers g laciales; la p b q ia r t sont
abondamment répandues dans les mers chaudes ou tempérées.
L ’intimité de leurs analogies ne p e rm e t pas de les diviser
en familles distin c tes , de sorte q u ’une seule famille compose
l ’ordre des D ic tyo té s, qui sont rép,artis dans les genres Aman-
s ie , D ic tyo p tè r e , Padine, Die tyo te et F labe ilaire . Les deux espèces
de Dic tyo té s rappor tées p a r les naturalistes de la Coquille
appartiennent au troisième de ces c in q genres.
X V . P a d i n e , Padina.
Adanson, a yan t compris avant to u t autre botaniste combien
ce cju’on appelait de son temjis Fucus pavonius, ou Ulva pa-
vonia, était déjilacé au m ilieu des Ulves et des F u cus , en forma
le typ e d’un g enre trè s-b on, qu’adopta p lu s tard Palisot de
Beauvois, et dont feu le jirofesseur L am o uroux fit d ’abord une
simple section de son g en re Dictyota, leq u e l depuis est devenu
à son tour le typ e de la famille qui nous occupe. M. A g a rd li,
sans é g a rd , selon sa coutume , à l ’anté rio r ité des n om s , et sans
ju s tifie r les motifs qui le po r ta ien t à les ch an g e r, a fait de la
p lu p a r t de ces D ic tyo té s un g en re Zonaria , monstrueux
assemblage d’H yd rop b y te s les jdus dispa rates, et placé contre
toute analogie jiroelie des L am in a ir e s , qui en sont p ou r tan t
bien éloignées. S ingu la risé jia r son élég an t fades dans la famille
ou dans l ’ordre auquel il a jip a r lie n l, le g en re Padine a
p o u r ca ractères la disposition flab e ilaire q u ’a ffe c tent les filaments
lon gitudin aux d'un tissu se rré, coria ce et membraneux,