espèces de hampes montante s, d’m i à deux pouces au plus de
h auteur , se divisant dicho tomiquement de manière à produire
des paires d'épis élégamment fle x u e u x , d en se s, où les u tr icu
le s , très-nombreuses, d’une à trois lignes, et d’un v e r t foncé,
paraissent pressées et imbr iquées en forme de petites plumes.
En v ie illis san t, ces utricules se décolorent; alors les épis morts
et détériorés sont souvent d’un assez b eau b lanc soyeux. Quand
les tiges ne conservent pas leu r b elle teinte o b s cu re , elles
passent ég a lemen t au b la n ch â tr e , ou b ien à une couleur fauve
ardente et jau n â tre . Les fa isceaux de ra c in e s, q u i sont comme
péd ic e lle s , s’enfonçant assez profondément dans le sable calcaire
du r iv a g e , se remplissent te llemen t de ses p lu s fines particu
le s, q u ’on ne les en p eu t point d ég a g e r , de sorte q u e , par
la dessiccation, elles pren nen t une forme p are ille à celle de
petites raves.
Explication des Figures.
Pl. 23 , fig. 1. Chauvinie Paspaloïde, de grandeur naturelle, où l’on voit des
épis dans tous les degrés de développement.
A. Une utricule rameuse, ou plutôt ailé e, au grossissement de cinq lignes de
foyer seulement.
B. Une piimule de la même u tr icu le , au grossissement de deux lignes de foyer,
pour montrer que les divisions secondaires y sont unilatérales, et mieux faire sentir
la pointe aiguë et incolore qui les termine.
87. Ch auv in ie P h lé o ïd e , Pl. a 3 , fig . 2 , Chauvinia (Phleoi-
des). Spicis subsolitariis binisve cylindraceis; utricidis alato-
complanatis ; pinnulis furcato-fastigiatis, mucronatis.
C ’est p a rm i les échantillons de l ’espèce dont il vient d etre
parlé que s’est ren contré un seul mais b e l é ch antillon de celle-
ci. Ces deux plantes paraissent h ab ite r en semb le , soit sur les
r iv ag es des A n tille s , soit sur les côtes atlantiques de lAm é -
r lq u e équinoxiale. Les tiges de cette n ou ve lle Chauv inie sont
de la gro sseur d’une plume de c o rb e a u , c ’est-à-dire moins
fortes que dans la Paspaloïde ; elles paraissent en ou tre devoir
être moins ramifié es , mais non moins lon gu e s ; elles sont devenues
jau nâ tre s. I l s’en élève des hampes cou r te s , d’un pouce
au p lu s , m ontan te s, et supportant des paires d’épis plus courts
que ceux de la préc éd en te , auxquels les u tr icu le s très-serrées,
à peine distinctes les unes des autres à l ’oeil n u , donnent uu
aspect cy lin d ra cé qui rappelle celui des Graminées du genre
Phleum.
ExplicaLion des Figures.
Pl. a 3 , fig. 2. Chauvinie Phléoïd e, de grandeur naturelle.
Â. Utricule au grossissement de six lignes de foyer.
B. Pinnule au grossissement de deux lignes.
8 8 . C h a u v in ie C l .a v if è e e , Chauvinia (Clavifera). Ramentis
solitariis; utricidis ovato-clavatis, subpyriformibus, simplicibus.
Caulerpa (Clavifera). Ramentis vesiculosis, pyrformibus,
undique imbricatis, inferne Iaxis, supernè crebrioribus. A g . ,
Spec. A lg . , p. 4 3 7 ; S yst., p. 18 1 . ce e t fl.
Fucus Clavifer. T u rn ., Flist. F u c ., plat. Sy.
Fucus Lamourouxii. T u rn ,, Llist. F u c ., plat. 229.
Caulerpa obtusa. L am x ., Journ. Botan., 180 9 , p. i 4 3 .
Le s deux planches citées de T u rn e r ne représentent même
pas des v a r ié té s , mais des états d’une espèce uniqu e ; e t nous
avons sous les yeu x u n é ch an tillon où les d eux figures se
trou v en t réunies. L ’a lgo lo gu e anglais a va it re çu ses plantes de
la m er R o u g e ; M. Dm'ville a rap p o r té la sienne de la C o n cepcion
sur les côtes du Chili. Gau dich au d (Voy. de l’Uranie,
p. i 5 8 ) la mentionne comme l’ayan t trouv ée dans les îles
Mariannes,