semble une e rreu r très-grave. Q u o i q u ’il en soit, ce sont des
productions généralement fort élégantes, projires aux mers
chaudes , et dont on n’a encore trou v é aucune espèce en dehors
du f|uaraiitième degré de latitude.
7 7 . C a u l e i i p e D E F r e y c i n e t , Pl. 2 2 , (ig. 2 , Caulerpa (Frej-
cinetil). Frondibus dichotomis, linearihus, aculeato-serratis.
G au dich au d , Botan. de l’Uranie, j). i 5 8 ; A g a rd b , 5 taî. Alg.,
p. 446; Syst., p. 184.
Celte espèce fut découv erte aux iles Mariannes pa r M. Gau d
ichau d, dans la c ircumnav igation de b Uranie; M. Durville fa
re trou v ée à 0 -T a ïti, ainsi q u ’au Port-Praslin de lâ Nouvelle-
Irlande. Avan t d’avoir reconnu fid en tité des échantillons rappor
tés par la Coquille et de la [liante de M. G au dich au d , nous
avions appelé Najadiformis cette Cauleiyie, dont les frondes,
c|uant à la fo rm e , aux dentelures, à la consistance et à la couleu
r , ont la [dus grande ressemblance avec celles du Najas marina
de Linné, Nous avons déi préférer la désignation imposée
[lar M. A g a rd b , autant p a r respect p ou r l ’anté rior ité , que pour
saisir cette occasion de rappeler le nom cher à la science de
notre ancien compagnon de-voyage sur la corv ette le Naturaliste,
qui maintenant occupe une place non moins distinguée
dans la marine française q u ’à l’Académie des Sciences.
Explication des Figures.
Pl. 2 2 , fig. 2 , B. L a Caulerpe de P re y c ln e t, de grandeur n a tu re lle, et dans
son état pariait de développement, d’après les exemplaires qu’en a rapportés
M. D urville.
A. Rameaux où les frondes sont crispées et rabougries , sans doute par 1 effet
d’uiie conservation particulière, et tels qu’ils sont dans un écliaiildlon que nous
devons à la générosité de M. Gaudichaud.
C . Un fragment de l’extrémité d’une fronde, au grossissement de deux lignes
de foyer. Les rides qu’on y vo it, et qui proviennent probablement d’un premier
dessèchement, ne doivent pas être confondues avec des nervures dont la plante est
entièrement dépourvue; et les macules moléculaires dont la lame est remplie ue
nous ont rien présenté qui nous autorisât à y voir des or ganes reproducteurs.
7 8 . C a u l e r p e d e L e s s o n , Pl. 2 2 , f ig . 3 , Caulerpa (Lessonii).
Ramis furcato-dichotomis ; frondibus lineari-gracilibus, dentato-
serratis ; dentibus elongatis, selaceo-mucronatis.
M. Lesson a ra[i|iorté cette élégante espèce de l’Ile d’Oiialan
dans ra r cb ip c l des Carolines; c lic offre qu elqu e ressemblance,
au [iremier as[iect, avec le Fucus cupressoides Ae'Ltvcner,ïiCàis
eu diffère princi[ialement, parce q u ’il n’y existe pas de leuilles
iiibriquées, la fronde étant exa ctement p lan e , lin é a ire , et
[irofondément dentée en scie à son pou r tou r . Par la dessiccation,
la plante est devenue d’un v ert noir, plus mince en toutes ses
parties, de sorte q u ’en se crispant un peu, les dentelures marginales
se sont un peu frisées ou irréguliè remen t déjetées. Les
tiges sont très-rameuses, de la grosseur d’une [ilume de pigeon,
traçantes en tout sen s , lon gu e s de plus d’un p ie d , et les ra meaux
qui s’eu écbap[ient ont ju sq u ’ à trois ou quatre p ou ce s,
y compris les frondes : celles-ci sc fou rch ent deux ou trois fois
quand elles ne demeurent pas simples.
Explication des Figures.
Pi. 22 , fig. 3 , A. La Caulerpe de Lesson , de grandeur naturelle.
B. Un fragment de fronde, grossi à deux lignes de foyer, où l’on voit que les
dentelures sont opposées et finement mucronées.
7 9 . C-AUI.ERPE P l u a i a i r e , Caulerpa (Plwnaris). Frondibus
pinnato-pectinatis, pinnis linearibus oppositis. A g a rd b , Syst.
Alg., p. 4 3 6 .
Voyage de ta Coquille. — Bûlaiii(|ue. ^