50. Poi.YPODE A FEUILIÆS DE LYCiET, P o ljp o d ü im (lyciæjoKum);
Frondibus sterilibus subsessilibus ovalo-lanceolatis giabrissiinis;
fertilibiis linearibus, obtusiusculis; soris serialibus; caudice repente
filiformi.
Cette es[)èce a été rapportée d’Oualan, où elle rampe sur les
arbres. Sa tige est filiforme et très-grêle. Il s’en élève des frondes
simples, dont les stériles, parfaitement ovales, lancéolées,
v e r te s , glabres et minces, n’ont guère plus de six à quinze
pouces de long sur quatre à six de large. Les fertiles, larges
d’une à deux lign e s , longues de deux pouces environ , sessiles,
ou à peu près comme les autres, sont obtuses, et portent, vers
leur extrémité, un petit nombre d’assez gros paquets de sores
disposés sérialement ct nou épars, ui cotonneux , ni saillants,
comme dans l ’esiièce précédente.
5 1. Polypode subulé, Polypodium perussum. Willd., Sp. lo ,
p i 5 i; Raulf., E n um ., p. 90; Langsd. et Fiscb., F i l , tab. 8.
M. Chamisso nous avait envoyé cette plante , qu’il recueillit
à Saiute-Catherine, où M. Durville l ’a retrouvée en assez grande
([uantité. Il parait qu’on la rencontre en d’autres lieux du Brésil
et jusque dans les îles Mariannes.
5 2 . Polypode (Drynaire ) de Linné, Polypodium (Drynaria)
Linnæi. N. In A n n . des sciences nat., t. V, p. 4 6 4 , pb 12. Polypodium
sylvaticum, Schkur., F i l , p. 21, tab. 8, b. Polypodium in-
diciim, Rumph., Am b ., t. V I , p. 78, iab. 3 6 .
Cette plante, indiquée comme de la Chine et de la Polynésie,
trouvée à Rawak par M. Gaudichaud, et que nous possédions
des Philippines, a été recueillie par M. Durville.
5 3 . Polypode glauce scen te , Polypodium (glaucescens); Frondibus
alalis; p inn u lis, bi-aut-trijugis, acutis, impari longiore,
profundè tripartitâ; soris oblongiusculis serialibus. N. Polypodium
irilohuin. W illd ., Sp. 10, p. i 6 4 ; Raulf., E n um . , p. g 5 .
MM. Cbamisso et Durville nous ont rapporté ce Polypode du
Chili. Le nom de Trilobum ne pourrait être conservé, donuaul
une idée complètement fausse. 11 n’y a que la pinnule terminale,
beaucoup plus longue que les autres, qui soit, dans les jeunes
individus, profondément tripartie, par l’effet t[u’y produit l’adjonction
des deux pinnules, qui s’cn doivent détacher inférieurement
par la croissance de la fronde. Les autres pinnules,
dans les individus adultes, au nombre de deux, trois et même
quatre paires, très-aiguës, non serrées, comme le dit Cavanilles,
sont sessiles, et conséqiiemmeiit confondues par leur base opposée.
L’espace du rachis qui est entre chaque paire demeure
uu. La racine, grosse, écailleuse, et ressemblante à celle de
notre Polypode vulgaire, rampe sur les arbres et les rochers,
5 4 . P o l y p o d e vnyMh.to'DR.folypodium phymatodes. L .,M a n t.,
p. 3o6 ; Willd., Sp. 10, p. 167; Schkur., F i l , tab. g , 17.
L ’une des espèces les plus variables de son genre, ce Polypode
cejiendant ne saurait être confondu avec aucun autre, à cause
des verrues qu’y causent au-dessus les paquets de fructification,
épars à la page inférieure. Nous le possédons depuis l’état où
ses frondes sont simples et longues an jilus de trois à quatre
pouces, jusques à deux pieds de long , avec huit ou dix pinnules
de chaque côté. Nous avons remarqué qu’en se desséchant dans
l’herbier, elle y répand d’abord une odeur fort agréable, analogue
à celle du mélilot. Nous la recueillîmes, aux îles de
France et de Mascareigne, sur les troncs d’arbres. Dans les
bois, elle représente le Polypodium vulgare de l’Europe. M. Durville
et M. Lesson fou t recueillie à Oualan et jusqu’à la Nouvelle
Zélande.
5 5 . P o l y p o d e A L T E R N iF O L iÉ , Polypodium alternifolium. Willd.,
Sp. 10, p. 168.
Il est peu de noms moins convenables pour cette jilante,
très-ressemblante à la jirécédente, au point qu’elle a été confondue
avec elle, variable et pustuleuse au-dessus comme elle.