au e v ic ieu s e , celle q u i rappelle l ’auteu r p a r q u i la plante fut
déc rite pour la première fois. Il p a ra îtra it, d ’après les deux
points extrêmes oit elle a été tro u v é e , que notre Hypnée hab ite
tout le lo n g des parties tempérées de la côte du nouveau monde
que b a igne f O c é an Pacifique.
L ’H ynée d’Esper offre plus de consistance q u ’aucune autre
de scs con g én è re s ; elle est co r ia c e , et même u n p eu cornée
daus les parties inférieures de sa t ig e , comme le sont les Spbé-
rocoqiies. Sa lon gu eu r est de trois à six pouces ; ses rameaux
v agu em en t pinnés finissant en q u eu e , avec leurs ramules en
faisceaux diversenieiit con tou rn é s , qui tou s ne se co u rb en t pas
eu io e ille , mais q u i sont très-pointus. Q u elqu e s tiges en sont
en tièremen t ch arg ées en to u t sens ; d’autres sont un peu dénudées.
L eu r co u leu r est, dans l ’état où nous les avons vues,
d'un ro u g e san g u in , passant an jaunâ tre ou bien au puce
pour|)ré.
F a m i l l e d e s H a l t m é n i é e s , Halymenice.
Les h ydroph y te s de cette famille on t uu aspect p a rticu lie r,
et leu r con sistan ce, jo in te à leu r co lo ra tion , les ren d rem a r qu
ab le s entre les plantes de la mer. Plusieurs é taien t des Dé-
lesseries p o u r Lam o u ro u x ; les autres se tro u v è r en t réparties
daus plusieurs g en re s, que l ’on doit conserver. L e u r ra c in e n ’est
|)as to u jo u rs uu em p â tem en t, et ressemble quelqu e fo is à celles
de certaines Laminariées. T o u te s ont une tig e co rn é e , ou du
moins s’amincissent en pédicule solide. Les fron d e s , souvent
tou t d’une pièce ou foliacées, ressemb lent p o u r la solidité, aux
nervures près d on t elles sont essentiellement p r ivé e s, à celles
des F u ca c é e s ; mais elles se te ign ent en g én é ral du p ourp re ou
du violet n u an c é , q u i emb e llit si bien ces Dé less cries, qui nous
o c cu p e ron t tout à l ’heure.
B O T A N IQ U E . iS g
L a fru c tifica tion n ’y est jam a is , à p rop remen t parle r, m a r g
ina le ou pédicellée ; elle consiste en gon g y le s sou v en t très-
petits et p u n c tifo rm e s , d’autres fois en macules o vale s, ré pandus
sur tou te la surfa ce de l ’exp an sion, et p én é tran t dans
sa substance, qui se compose d’une m o lé cule g lo b u lin a irc , co lo
r é e , pressée dans une mucosité éjiaisse et cou c ré té e entre
deux lames d’u n épiderme très-fm et fo r t tenace. D e là la
propriété q u ’ont les Halyméniées, comme la p lup art des L am inar
iée s , de se dissoudre p a r la m acéra tion , en une ge lé e q u ’on
a su m ettre à p ro fit p o u r s'en n o u r r ir en plusieurs pa rties du
g lob e . L e s H a lym én ié e s , dont les natura listes de la Coquille
ont en rich i la b o tan iq u e , ap pa rtiennen t aux genre s ( ib o n d re ,
G e lid ie , P lo cam ie , S ph é ro coq u e et H a lym én ie , q u i tous ont
de nombreuses espèces dans nos mers d’E urope.
X IX . C h o n d r e , Chondrus.
Nous conservons ce g en re te l qu e le fo rma S ta ckh ou se et
que l ’adopta L am o u ro u x , en fix ant ses ca rac tè re s d’une manière
plus convenaBle. I l est trè s -n a tu re l, e t se distingue par
des frondes q u i sont infé r ieu rem en t a tténuées en tiges ou pétioles
c y lin d ra c é e s , supérieuremen t dilatées en lames mem-
brano -ca rtila g in eu se s, à la surface et dans la substance desquelles
sont dispersés les g o n g y le s . Ceux-ci sont ovales, gran ds ,
peu saillants et remplis de p ropagules séminiforines o rd in airem
en t colorés. Les Chon dres sont en gén é ra l des plantes
extrêm ement p o lym o rp h e s , dont les espèces ren tren t les unes
dans les autres, au po int q u ’on ne saurait être trop circonspect
dans la c irconsc ription de leurs espèces. l i e n est dont certaines
frondes sont cy lindra cées p resqu e ju sq u ’à leu r extrém ité ; ce
qu i les fe ra it prendre- au prem ie r couji d’oeil p o u r des G ig a r tines,
taudis que d’autres s’élargissent o u tre m esu re en lames