V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E ,
a iilre s , parasiles sur les fragments d’une tige de qu elqu e plus
grand hydro|)hyte. Ces fron d e s , dont les extrémités ont beaucoup
so u ffe r t, |iaraisscnt grossièrement fla b e llifo rm e s , infé-
rieuren ien t attéimees en coin trè s -a lo n g é , se fissant en d eu x ,
trois ou ([uatre d icb otomies, qui présentent qu elqu e cbose
de la figure des frondes du Spbéroco(pie à feuilles en éventail,
mais (jui, au lieu d’être subordonnées les unes aux autres sur
u n e même tige, naissent éparses et solitaires et sont un peu plus
grandes dans toutes leurs parties. La consistance de l ’espèce
dont il est question et sa figure générale qui la rap p ro cbe du
Delesseria Pahnetta de L am o u ro u x , p ou r laqu e lle on la prise
certa inement à to r t , ont déterminé le nom que nous lui avons
imposé. E lle a pris dans l’herbier une teinte de v er t d’olive
ten dre , qui n ’était |)eut-être pas la eouleur qu elle eut daus
l ’eau. Si n otre [liante n ’est pas une modification de la suivante,
il re ste ra à en donner une figure quand on la possédera plus
comjdète. En a ttendant on peut, pou r se faire une idée approximative
de sa fo rm e , je te r les y eu x sur la mauvaise représenta tion
(|ue donne Esper, pl. X L du Fucus Palmetta.
65 . S p h é r o c o q u e A F EU IL L E S e n é v e n t a i l , Pl. 1 7 , Sphoerococcus
( flahelUfoliusJ. Stirpe caulescente ramoso ; ramis vagis;
frondibus foliaceis alternis, fahellato-dichotomis, segmentis
obtusatis acutisve.
Nous lie coiiiiaissous pas plus la fruc tifica tion de cette très-
b e lle espèce que celle de la précédente. C’est de la Concepc ion
sur les côtes du C h ili q u eM . Du rv ille l’a rapportée. Ses racines,
rameuses à la manière de celles des Lamina ires sa ccha rines,
s’a c c ro ch en t aux ro c h e r s , ou même sur le sable gro ssier du
rivag e. I l en jia rt des tiges longues de plus d’un pied , de consistance
c o rn é e , d 'un b ru n o liv â t r e , infé rieu rem en t grosses
comme une [ilume de m er le ou de geai, et se divisant eu longs
rameaux paniculés, flo ttant au g ré des vagues. Les irondes ou
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[ilutôt les feuilles sont distribuées , dans l ’étendue de ces tig e s ,
com me le sout celles des plantes terrestres, alternes, sujiétiolées,
cunéiformes et s’élargissant en é ventail p a r fa it , formé p a r d eux
ou trois d icho tomies, dont les extrém ité s, ordinairement obtuses
, tendent encore à se bilober. Dans quelques [lartics de la
[liante, les divisions se pro lon g en t, se fou rch en t ¡ikisieurs fois,
s’am in c is sen t, et se te rminen t en divisions lin é a ire s , aiguës ou
obtuses, mais tou jou rs dichotomes. L a p lante fraîche, si nous eu
j Ligeoiis pa r quelques parties qui se sont très-bien conservées, doit
être d’un très-beau v er t sur les feuilles vigoureuses. Celles des
extrémités qui ne sont pas entièrement d év elopp ées , ou celles
de la base quand elles commencent à v ieillir , se te ign ent en
b ru n , en b lo n d , ou même en rose livide. Une certaine transparence
ajoute à l ’é lég ance du p o r t et des nuances de l ’espèce
du S ph é rocoqu e qui v ien t d’être décrite.
Explication des Figures.
Pl. 17. L e Sphérocoque à feuilles en éventail de g randeur n a tu re lle , avec ses
racines, ses tiges et ses feuilles, mais sans fructification.
6 6 . S p h é r o c o q u e C o r a l l i n , Pl. 1 6 , Sphoerococcus ( Coral-
linusJ. Stirpe caulescente ramoso ; frondibus plains, dichotomis,
linearibus elongatis, apice obtusatis.
Cette espèce de S phérocoque pou r ra it bien être voisine du
Sphoerococcus Furcellatus de M. K u n th ., Syst. Æquin., 1 . 1, p. 4,
q u i, n’ayant pas été fig u r é , ne peut être rép u té conn u d’après
le peu q u ’en dit l’auteu r de la Botanique de M. de Humboldt.
Nous n ’eu connaissons pas 11011 plus la fructification.
D’un empâtement ou de racines un jieu rameuses, si nous
eu jugeons par ce que nous eu avons vu, s’élèvent quelques