p. Macrocystis ( integrifrons), frondibus lineari-obovatis, pli-
catis ; vesiculis sub rolundatis.
Nous ne connaissons cette variété ou espèce que par une
seule fronde mutilée, que nous n’avons pas voulu, dans notre
dessin, représenter mieux conservée qu’elle ne l’est dans notre
herbier. Sa consistance, sa couleur, l’intégrité de ses bords, les
rides de sa surface, qui semblent produire de simples sinuosités
ou dentelures à peine visibles, lui donnent certains rapports
avec la variété précédente; mais elle est bien plus large proportionnellement
à sa longueur présumable, dont nous croyons
avoir figuré environ la moitié. Ce qui la distingue surtout est
le pétiole vésiculaire deux ou trois fois plus court, mais bien
plus renflé, et approchant de la figure sphérique. L’échantillon
dont on voit ici la figure s’est trouvé avec celui de la variété précédente.
Exp lica tion des Planches.
P l. 6. a. L a première variété du macrocystis integrifrons, de grandeur naturelle.
p. L a seconde variété telle que nous en possédons une seule fronde mutilée.
6 . M a c r o c y s t e a l a r g e s f r o n d e s ( p l . 7 ), Macrocystis (lati-
frons) , frondibus latc-ovoideis, undulato-laxe-plicatis, margin'e,
longé moltèque dentatis; vesiculis clavatis.
Cette espèce parait être celle du genre macrocyste, qui s’approche
le plus de la zone torride, vers laquelle furent recueillis,
arrachés, flottants en pleine mer, et détériorés, les premiers
échantillons que nous eûmes occasion d’examiner eu divers
herbiers, et d’après lesquels nous commençâmes à soupçonner
l’existence d’une espèce de plus. C’est elle à qui nous paraît
convenir la notice ou du moins la figure que Le Gentil donne
de la Porra [voy. p. 68). M. Lesson ayant rajqiortc dejiuis
des mêmes parages, sur les côtes de f Amérufue du Sud, le
magnific[ue fragment dont nous figurons quel(]ues parties, nos
soupçons se sont changés en certitude. Ce que nous avons vu
de la tige du macrocyste à larges frondes est grêle; la division
des rameaux y tend à la disposition dichotomif|ue; des empâtements
brunâtres et cornés sont à l’extrémité de chaque radi-'
cule, et s’appliquent probablement avec force contre les rochers.
Les frondes acquièrent de trois à cinq pieds de long et
jusqu’à huit et dix pouces de large; elles sont ovoïdes par en bas,
mais s’atténuant de plus en plus vers leur extrémité, de manière
a devenir parfois linéaires et très-prolongées en ruban. Leur
surface est lâchement plissée par feffet qu’y produisent des
sillons largement anastomosés ; leurs bords sont munis de dentelures
ou plutôt de prolongements spinuliformes, à peu de
distance les uns des autres, ayant de cinq à huit lignes, proportionnellement
moins considérables et moins écartés de la marge
que dans l’espèce suivante. Les pétioles vésiculaires qu i, dans
les plus grandes frondes, ont jusqu’à cinq pouces de longueur,
paraissent cependant, par comparaison, moins considérables que
dans les espèces suivantes, et surtout ils ne sont point épaissis
en forme de poire; ils s’éloignent peu de la forme cylindracéc,
ou ])lutôt de celle d’une massue renversée ; ils deviennent fort
durs et d’une consistance presque ligneuse; leur surface, finement
mais très-distinctement ridée, acquiert une teinte complètement
noire, ®
Explication des Figures.
Pl. 7. A. Un fragment tlu macrocyste à frondes la rg e s , tic moyenne grandenr el
dans ses proportions naturelles, ainsi que les deux figures IÇ C.
R. Le pétiole vésiculaire le plus grand (|ue nous ayons vu , conservant sa forme
oylindracée, qui ne passe pas à celle de poire ou de coeur, et ou v e r t, pour montrer
le vide interne.
C . Racines et partie inférieure de jeunes tiges.
Voyage de la Coquille. — Botanique. • * 2