avons rejirésentée avec une macule à sa base, macule (E)
ramollie dans l’eau et soigneusement analysée, nous a yjrésenté
nn nombre infini de tubes filamenteux, fort entremêlés,
oii nous avions cru reeouuaitre, sous une ligne de foyer,
(les articles carrés, alternativement translucides et opa(]ues,
mais qui, vus à un (juart de ligne, nous ont jiaru ce (|u’ils
étaient (F), c’est-à-dire des gongyles presque amorphes, com-
[josés de jjrppagules anguleux, ou ajiprochant de la forme
carrée, opaques, et très-pressés les uns contre les autres.
Parmi les écbantillons que nous jiossédons de cette plante,
il en est où la racine, assez divisée, à lanières dichotomes et
comprimées. sortant d’un empâtement, paraît devoir être fort
robuste : le tronc n’y est pas encore formé, et les frondes, sans
la moindre trace de dentelures, parfaitement ovales, ont plus
de trois et quatre pouces de largeur avant de se partager. Nous
aimons mieux regarder ces échantillons comme appartenant à
de jeunes individus, que d’y voir une variété à feuilles larges et
parfaitement entières. Nous avons également trouvé, dans le
jjaquet de yjlantes marines communiqué par M. Lesson, des
frondes de la plante dont il est (piestion parfaitement semblables,
et qui portaient l’étiquette, De la Concepcion au Chili;
ce qui nous autoriserait à croire que la Lessonie brunissante
croît aussi dans l’Océan Pacifiryue.
Explication des Figures.
Pl. 2 , fig. 2 , Â. Fragment de grandeur naturelle d’une base de fronde de Lessonie
brunissante , où se distingue parfaitement qu’il règne une ligne marginale plus
foncée tout au to u r , et où se voit le quart environ d’une macule de fructification.
B. Morceau de ce fragment de fronde gros s i, à une simple loupe de trois lignes
de foyer, pour rendre sensibles, par leur plus grande transpa rence, les bulles que
nous avons dit donner quelque chose de chagriné à la surface de ces frondes quand
on les replonge dans l’eau.
C. Au tre plus petit morceau du même fra gm en t, à une ligne de foyer, pour
montrer les filaments articulés dont se forment les deux lames, avec ceux qui se développent
sans présenter d’a rticulations dans le mucus interne, ainsi que les g lo mérules
épars de globuline jaunâtre qui s’échappent sur les bords de la déchirure.
D. Filaments inarticulés développés dans le mucus avec les glomérules dont il
vient d’être question ( à un quart de ligne de foy e r ).
E. Fragment de macule fru ctifère, à une ligne de foyer.
F. G on g y le , à un quart de ligne.
G. Lame de bois très-mince, vue à un quart de ligne dans le sens longitudinal.
H. Autre lame de bois très-mince, vue au même grossissement dans le sens transversal.
Pi. 3. Lessonie brunissante, avec diverses coupes de son bois (gran d eu r naturelle
).
3 . L e s s o n i e a f e u i l l e s d e c h ê n e . ( P l . 4 ) , Lessonia [querci-
fblia) , caule ramoso, cylindraceo, ramis compressiusculis, fron-
dihus roncinatis, ferrugineis, lobis denticulatis; N. Dict. class.
d’iiist. nat,, loc. cit.
Cette belle es])èce avait été dès long-temps découve,rte par Le-
sueur, ryui nous la communiqua comme fayant récoltée sur
les côtes de la Nouvelle-Hollande; ce zélé naturaliste en avait
donné un éebaiitillon à M. Lamouroux, qui, dans son herbier,
lui donnait le nom de laminaria quercifolia : nous la retrouvons,
dans le pacpiet d’hydrophites donné par M, Lesson, avec l’étiquette
de Nouvelle-Zélande.
La racine de la Lessonie à feuilles de chêne nous demeure
inconnue; nous ne possédons de sa tige que le fragment
qu’on voit ici représenté, avec quelques rameaux dichotomes
moins comprimés (pie dans les espèces précédentes, dont plusieurs
semblent se renfler un peu vers l’insertion de la fronde,
tandis que d’autres paraissent ferrugineux. Les individus que
nous jiossédons ont absolument la couleur roiiillée des feuilles
mortes, et la forme de ces ¡lousses automnales allongées, irrégulièrement
roiicinées et étroites, de plusieurs espèces de chênes.