sidérer comme une variété du v ér itab le Chamissoii qui en est
trop différente. N otre S phérocoque porte-grappes a ses frondes
la rges de trois à six lig n e s , c ’est-à-dire doubles de celles du
Chamissoi, plus con s is tan te s , très-décomposées dans l ’état de
s té r ilité , mais dev enan t comme simplement pinnatifides de
loin en lo in , quand les fructifications s’y d év e lopp an t en quantité
, autou r des dernières ram n le s , eti font comme de petites
grappes où les gon g y le s ne sont ]>as plus gros que des oeufs de
petits poissons. La plante alors se décolore et prend une te in te
cornée.
MM. D u rv ille et Lesson ont rappor té le S ph é ro coq u e dont
il est question des côtes du Chili. Nous possédons uu échantillon
que feu le chanoine C a b ré ra n o u s envoya de C a d iz , e t q u ’il est
abso lumen t impossible d’en distinguer.
6 2 . S p h é r o c o q u e D i s c i p l i n a l , Sphoerococcus (Disciplinalis).
Fronde composito-dichotomâ, planâ; laciniis extremisflabellaio-
fasciculatis, radiantibus, acutiusculis.
Nous avions précédemment re çu cette plante comme venant
du cap Horn , e t des côtes orientales de l ’Am é riq ue du Sud.
Nous en devions la connaissance à M. Chauv in de Caen.
MM. Lesson et D u rv ille en on t rappor té de la Concepcion au
C h ili des é cb antillon s où nous avons constaté l ’id en tité , quoique
d’âges différents.
Les fron d e s , dont nous ne possédons aucune réu n ie su r une
même ra c ine t ie n n e n t , q u an t au fades g é n é r a l, de certaines
variétés étroites du Fucus polymorphus de L am o u ro u x , qui est
m aintenant u n Chondrus; in férieurement atténuées , deux ou
trois fois divisées ou irréguliè remen t d ich o tom e s , p la te s , la r ges
d ’une lign e au plus , leurs divisions ou lanières se fissent
presque tout-à-coup, comme les côtes d’un éventail (jui s’ouvre,
en dichotomies linéaires le sq u e lle s , se divisant toujours dieho-
tom iqu em en t en s’a lo n g e an t, imitent assez bien ces faisceaux
de ficelles pieusement a rrangées et dont les confrér ies de
discijilinants faisaient usag e dans certaines processions, (jui
commencent à jiasscr de mode. Les g on g y le s qui sont de la
gro sseur d’un g ra in de mouta rde se d év elopp ent sur les côtes
des fro n d e s , et nous les y avons trou v és éjiars. L a cou leu r de
la plante est d’un ver t o livâtre tirant au ro u g e â tre ; sa lon gu
eu r est de cinq à six jiouces.
63. S p h é r o c o q u e C h o n d r o p h y l u e , Sphoerococcus ( Chondro-
phyllus). Fronde planâ, compressâ, dichotomâ; segmentis linearibus,
strictisjfastigiatis, sensim angustatis, apice obtusis, emar-
ginatis. Ag., Sp. Alg. p. 2 5 1 ; Syst., p. 2 17 .
Fucus f Chondrophyllus ). Fronde cartilagineo - coriaceâ ,
crassâ, planâ, lineari, enervi, dichotomâ ; ramis erecto-paten-
tibus, strictis, fastigiatis ; apicibus obtusis, emarginatis. T u rn .,
Hist. Fuc., t. IV , p. (bh , plat. 222 (e x c e llen te ) .
Cette espèce, que nous possédons eu jdeine fructification et
dont les frondes sont lég è rem ent corniculées vers leurs extrémités,
avait été découverte sur les côtes de la Nouvelle-Hollande
par le savant R o b e r t B r ow n , qui la communiqua à
T u rn e r . M. Lesson nous la ra jiporta de la Nouvelle-Guinée,
et M. D u rv ille de la Concejicion au Chili.
64. S p h é r o c o q u e P a lm e t t o ï d e , Sphoerococcus ( Palmet-
toides). Fronde inferne cuneato-attenuatâ, supernè dilatatâ, in
lobis dichotomis fissâ.
Sphoerococcus ( Palmetta). Stipite tereti, in laminam membra-
naceam subpalmatam cundformcm desinente; apicibus ligulatis;
capsulis in disco sessilibus? R u iit li., Syst. .Æquin., t. I. ji. 3 .
C ’est avec circons|)ection cpie nous établissons cette esjièee
sur un seul échantillon re cu e illi à P a y ta , et dont nous n ’avons
jias vu la fructification, mais (|ui cependant serait très-bien ca ra c térisée
par son seul aspect. Cet échantillon consiste en p rès d ’une
douzaine de frond e s , cjui naissent indépendantes les nues des