posé de filaments translucides, à articulations emboîtées et fra g iles , qui se disjoignent
et s’éparpillent en débris de forme carrée. Les gongyles sont colorés par les granules
(jui les remplissent et qui ne paraissent différer en rien de celles dont se compose la
substance de lu fronde.
F a m i l l e d e s F u c a c é e s , Fucaceoe.
l.es Agames de cette seconde famille offren t déjà dans leu rs tissus
des rappor ts sensibles a vec les plantes des classes plus élevées;
comme cb e z les L am in a r ié e s , on y distingue des tig e s <pii, dans
les grandes espèces, a cqu iè rent tontes les qualités d’un vér itable
bois q u ’on peu t appeler m arin , et que ca ractérise sa ressemblance
avec de la c o rn e , su rtou t dans l’état de dessiccation ; sorte
de bois q u i , modifié par l ’élcmeiit dans lc([uel il se forma ,
é tab lit le passage en tre celui des a rbres et le stirpe des p o ly piers
dendroides corticifères. Dans les F u c a c é e s , les feuilles
acfpiièrent aussi une consistance plus com p liq u é e ; leu r épaiss
e u r , leu r solidité dépendent de rentre-croisora ent d’une fibre
tenace, et cloisonnée de loin en loin, très-visible au m ic ro scop e,
qui fixe dans ses mailles une m olé cule plus compacte. L ’extrémité
des filaments tu bu la ire s de cette fibre s’é p a n o u it , p ou r
ainsi d ir e , en petites houppes de poils trè s-fins, p â le s , éparses
sur les deux surfaces des feuilles. R é a um u r * , dont cette sorte
de duvet fixa r a t t c n t io i i , y v it les org ane s mâles de la Iructi-
fica tiou ; e t cette idée fut assez gén é ralement adoptée dans
1 école biinéenne. «Les v ér itab le s fonctions de ces poils, ditM. La
in ou rou x ", sont connues m a in tenan t; ils sont ana logues à ceux
’ Mémoires deVAcadémie des Sciences, 1 7 1 0 , 17 J 1 et 1 7 1 2 .
“ Diclionnaire classique d ’histoire naturelle, t. V i l , pag. 70.
qu i cou v rent un si grand nombre de v ég étau x te r re s tre s , et
jiaraisseut destinés à sécréter ou à a bso rb er des fluides fiarti-
eu lie r s ; ipielquefois ils semblent n ’ê tre q u ’une e xu bé ra tion du
tissu c e llu la ire intérieur. Ces poils ne sont point permanents ;
ils dis|)araissent dans certa ines sa iso n s , à différentes époques
de la vie de la [liante : ou ne les v o it jamais ui sur les tiges ni
sur les nervures des feuilles ; et lo r squ ’ils se d e s s è ch en t, ou
q u ’ils tom l ie u t , ils laissent sur la feu ille uu [letit [loiiit concave
d une co u leu r fo n c é e , que des natura listes inexpérimentés
[Xinrraient prendre pour une fru c tifica tion . » Ce [joint est une
sorte de iiodus. Le d uv e t filamen teux dont il est question ,
s observe également dans l ’in té r ieu r des vés icules dont se ch a r g
en t les Fucacées. Tl y est même bien plus d év e lo |ip é , e l comme
le sout les filaments des ch am pignons byssoides dans l’ob scu rité.
Q u an t aux v ésicules dont l ’usage ]jarait bo rn é à faire flo tte
r la p la n te , elles se dévelop[ient comme dans les m ac ro cy s te s
aux pétioles cbez les- S a rg a s s e s , dans l ’étendue des feuilles chez
les fu cu s , dans les tiges meme cbez les lialydres. Les org anes de
la fruc tification consistent dans des g ran u le s a rrondies ou jii-
r ifo rm e s , o p a q u e s , environnées d’une p e llicule trans lucide ,
q u i, vues au uiierosco|je , les là it [laraître com m e en vironnées
d u n a n n e au , et ag g lom é ré es en pins ou m o ins g rand nombre
dans les gon g y le s , qui sont eux-mêmes des corps a r ron d is , g ro u pés
eu amas soit le lon g des t ig e s , soit â l ’extrémité des frondes.
Ces amas de fru c tifica tion ont été appelés ré cepta c le s ; ils sout
d u n e teinte [jlus jau n â tr e que le reste de la p la n te , généraleg
r a n d s , com p r im é s , tu ment o v o ïd e s , assez b e r cu leu x ; et l’inég
a lité de leu r surla ce v e r ru gu ense v ien t de ce que les g o n g y le s ,
au lieu d y être é[iars dans la m a sse , sout dis[iosés au p o u r to u r
hninédiatement a u -d e s s o u s d u n épiderme qui con tien t une
mucosité sans g o û t et sans o d e u r , diaphane comme l ’e a u ,
transsiidaut de toutes [jarts , et lu b r ifian t la surface de l ’oro-ane
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