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derniers seulement ont fourni quelques espèces aux naturalistes
de la Coquille.
X X V I . U l v e , Vlva.
Réd uit daus les limites <|ue nous lu i a ssignons, et qui sont
aussi celles oii le re stre ignit M. A g a rd h dans sou dernier
ou v rag e les earactères de ce genre sont ; Fronde p lan e ,
composée d'une expansion membraneuse, u n ie , a yan t des g on g
y le s très-petits, disposés quatre par quatre dans sou étendue.
On a pu voir, daus notre f iitro d iic tio n , que les Ulve s étaient
des plantes essentiellement cosmopolites. Nous avons re çu
les mêmes espèces de presque tous les r iv ag es du monde.
Ces espèces, qui se ressemblent b e au co u p , sont très-difficiles
à d istinguer les unes des autres ; elles sont toutes du ]ilus beau
v e r t , et ne passent à d’autres teintes que pa r l’effet de fa lté -
ra tion q u ’y p o r ten t l ’â g e , l ’exposition à l ’a ir , la m a cé ra tion ,
ou bien une pré[)aratiou négligée.
7 2 . U l v e t r è s - l a k g e , Viva (Latissima). Oblonga, plana,
undulata, membranacea, viridis ; L in n ., Spec. Plant., p. lô S a .
Fronde ohlongà vel subrotundd planâ ; kgRvàh., Spec. Alg.,
p. 407 ; Syst., |i. 188.
R o t b , qui a va it re çu cette espèce des côtes de l ’In d e , en
avait fait sou Ulva indica (Ca tal. I I I , p. 327). On la trouve
assez fréquemment sui' plusieurs points de nos c ô t e s , où se
confondent fréquemment a vec elle les diverses variétés des
Ulva Lactuca et Vmhilicalis. Nous en possédons un éch an tillon
de la Nouvelle-Hollande. M. Du rv ille l ’a retrouv ée à la Concepcion
sur les côtes du Chili.
7 3 . U i .v e U m b i l i c a l e , Ulva (Umbilicalis). Fronde expansâ
1 Spstema Algarum, i i ' 6 ü , p. xxxvij ct 188.
e centra radicatà, margine undulatà, crispât, lacerato-lohatâ
divisa.
Ulva umbilicalis. R o tb ., Ca tal. I I I , p. 32 5 .
Ulva latissima y umbilicalis. A g . , Syst. A lg ., p. 408; Syst.,
p . 18 9 .
C e lte plante est l’une des plus communes sur nos côtes, où
elle v arie pou r la ta ille , la con s is tan c e, l ’intensité de la couleur,
et la profondeur des lobes ou divis ion s, qui la font parfois
pa raître composée. E lle diffère essentiellement de la p ré c
éd en te , qui est beaucoup plus g r a n d e , o v a le , lam in a ire ,
entière , p eu ondulée, enracinée au point du bord vers lequel
elle s’amincit sensiblenient, et en ce q u ’elle est fixée pa r sa surface
inférieure m êm e , soit cen tra lem en t, soit un peu vers un
côté de l ’expansion. Ses b o rd s , très-ondulés et souvent crép u s,
se déchirent eu lo b e s , q u i , devenant fo r t p ro fon ds , finissent
par forme r autant de lanières assez resseinldantes aux individus
de XUlva Lactuca. Nous en possédons un é ch antillon de
la Nouvelle-Hollande, trouv é dans le paquet d ’h ydroph yte s que
nous donna M. Lesson. Un autre nous a été ra|)porté de Pa y ta,
sur la côte du P é r o u , jiar les cinq degrés Sud.
7 4 . U l v e L a i t u e , Ulva (Lactuca). Frondibus ovato-elongalis,
mfern'e attenuatis, margine undulato-crispis, subdivisis.
Ulva Lactuca. L in n ., Spec. Plant., i 6 3 2 ; A g . , Syst. Alg.,
p. 409.
Cette espèce , non moins commune sur nos côtes que les
deux espèces p réc éd en te s , semble y être leur intermédiaire.
Disposée lamiiiairement ct fixée ¡lar un des points du jiourto
u r de sa base amin c ie , elle se déforme en v ieillissan t,
dev ien t très - o n d u leu s e , se crêpe et se frise par ses b ords.
Plus petite q u e l u n e, elle devient plus longue que 1 autre. Sa
co u le u r , dans l’état de fraîch eur , est assez intense. Nous la
possédions déjà des côtes de la N ouvelle-Orléans ; nous en re