encore un traité qui soit à la h au teur des connaissances acquises
d a n s CCS d e r n i e r s temps.
i l y règne ceiiendant une confu sion, que tendent à augmenter
ces déterminations au moins légères que se permettent certains
b otanistes, t[ui, se donnant pour les oracles de la cryp tog amie
où ils n ’entendent plus r ie n , a ccaparent les trésors que leu r
rap p o r ten t des vo y ag eu rs in e xp ér im en té s , sous prétexte de les
faire connaitre. C’est su rtou t parmi les lich e n s , si polymorphes
e t souvent si ressemblants entre e u x , q u ’il est dangereux de
juo-er d’après des é cb an tillon s, la p lup art du temps m utilé s,
q ui nous viennent de lo in , et qu’on y ré co lta trop souvent
comme au hasard. Il ré su lte de ces cata logues in com p le ts,
une phrase a rb it ra ir e , des doubles em p lo is , un nom d espèce
européenne apiiliqué bien ou m a l une espèce exo tique, des
points d ’in te r ro g a tion sans n om b r e , les plus fausses idées sans
le moindre a vantage pour la cotmaissaiice positive de ch aqu e
objet. Nous ne nous égarerons p o in t dans une te lle voie.
Il devient plus que jamais important de n é g lig e r en géo g raph ie
botanicjue tou t ce q u i ne donne pas de notions positives. Les
é cb antillons méconnaissables de lichens peu vent sans contredit
être soigneusement conservés dans u n herbier , en a ttendant que
d’autres échantillons v iennen t les compléter e t puissent leu r être
c on fro n té s ; mais leu r énumération nous pa ra it devoir être
plus p réjudic iab le fju’u tile dans le compte ren du d’une c ircum nav
ig a tion oii tan t de choses importantes trou v en t d’autant
moins de place q u ’on en donne davantag e à de v ér itables superfétations.
Nous ne mentionnerons donc ic i, comme nous
l’avons fait p o u r les H yd ro p h y te s , que ce qui aura pu être pa rfaitement
reconnu.
I . P a n n a i r e É r y t h r o c a r p e , P a r e / i a r i a (Erjthrocarpa); Thalo
suborbiculato, lobato, gtauco-cinereo ; centra pidverulento-corrupto,
crasso ; laciniis linearibus adpressis radiantibus connato-
confusis, linearibus, margine penè distinctis ; infernè et in peri-
spheria tomentoso nigro-cæruloeo inflato. N. Dict. class. d’hist.
n a t . , t. X I I I,
Ce lich en pou r ra it Itien être celui de M. Persoou dans la
p a rtie cryp tog ariiique du vo y ag e de ÏTJranie, appelé ( p. 19 9 )
Parmelia sandwichiana. Du moins nous possédons en h e rb ier
un éch antillon donné jia r M. G a u d ich au d , comme venant des
S an dw ich , mais sans n om , qui se rapproche beaucoup de notre
p la n te , que jadis nous d écouvrîmes à Mascareigne sur les ro chers
dans le lit de la r iv iè re du M a t, e t que M. D u rv ille nous
a rappor tée d’O-taiti. Nous ne savons trop à q u el point le nom
d’E ry tb ro ca rp c imposé par Delise p eu t convenir, ne connaissant
pas les scutelles de notre Pannaire. L a plante se re con n a it aisém
en t au p remier coup d’oe i l , p a r le reb ord v e lu , é p a is , turgescent
et d’uu b eau n o ir bleu âtre q u i l ’enviroime. Ses expansions
sont o rb icu la ire s , mais se déformant et s’écaillant aisém
en t, arrondies , d'un à deux pouces et même trois de diamètre
au p lu s , d’un gris cen dré, jau n â tre , un p eu lu isa n t sur les b ords,
qui contraste avec le reb o rd no ir et v elu du pourtour. L e centre
est plus b ru n , ordinairement ch arg é de pulvinules et de g ra nulations.
Les divisions du th a ïe , qui est épais comme dans
toutes les P an n a ire s , sont é tro ite s , deux ou trois fois divisées
en fo u rch e s , serrées, su bp a rallè le s, for tement ajipliquées et à
peine distinctes dans quelques cas, su rtou t vers les bords de l ’expansion
, où elles se serrent quelquefois tellement les unes sur
les a u tre s , q u ’on les d irait.imbriqu é es . Plusieurs des espèces
des An tilles c t du Brésil lu i ressemblent b e au co u p , ainsi que
d’autres échantillons venus de R aw ak et des Mariannes.
2 . P a rm é l ie i .o g u b r e , Parmelia lugubris. P e rso ou, Uran.,
p. 196.
3o.