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mentionnée sons le u“ 5 i. Sa taille n’atteint guère que deux
pouces. Elle est plus épaisse et moins transparente que ses
coiigénères; elle a noirci par la dessiccation. Les rameaux y
sont souvent très-confusément pressés, surtout le long des tiges ;
et leur bifurcation, au lieu de se recoquiller gracieusement,
diverge ordinairement avec une apparente rigidité.
98. B o r y n e d e G a u d i c h a u d , Boryna ( Gaudichaudii). F ilamentis
elongatis, gracilioribus, vagè ramosis; ramis ramosissimis.
N. in Durv. Flor. M al., n” 7,
Ceramium (interruptum). F ilis ramosissimis, articulis diametro
quadruplo longioribus, sensim incrassatis; capsulis pedicel-
latis, ellipticis; lineà transversali medià notatis. Gaud"., Voy. de
rUranie, p. 167 ; Syst. A lg . Varietas ¡3 nigrescens, p. 142.
Ayant donné à cette plante le nom du naturaliste zélé qui
nous la rapporta le premier des Malouines, nous n’avons pas
cru, à l’appai'ition du dernier ouvrage de M. Agardh, devoir
lui en substituer un qui donnerait, selon n ous, une idée fausse ;
car nous ne voyons rien d’interrompu dans la Boryne dédiée
à notre savant ami Gaudichaud. Quoi qu’il en soit, M. Lesson
l’a retrouvée dans les mêmes parages. C’est une jolie petite
plante très-déliée, plus grêle que toutes ses congénères, longue
de quatre à six pouces, qui est devenue noirâtre par la
dessiccation, et chez qui les extrémités fourchues des rameaux
sont d’une finesse extrême.
X X X ’VIIl. CÉHAMIE, Ceramium.
Ce gen re , tel que nous le limitons ici, ne contient qu'une trés-
jictite partie des espèces qui furent confondues sous le même
nom par R o tb, qui eu était l’inventeur, et par les botanistes
qui l’adoptèrent. Nous n’y comprenons que les espèces où les
filaments sont cylindriques, non renflés aux entre-noeuds,articillés
par lignes transversales, ayant tous les articles également
colorés par une seule macule de la forme de l’article, (|ui est
à peu près carré. La fructification consiste dans des élytres
externes, solitaires, non involucrés, recouverts d’une enveloppe
vésiculeuse, qui les fait ¡laraitre comme environnés d’un
anneau translucide quand ou les regarde au microscope, l.es
Céramies, qui adhèrent assez bien au papier quand 011 les
prépare pour l’herbier, avaient été regardées comme essentief
lemerit marines par la plupart des algologues. Les eaux douces
fournissent les leurs, entre lesquelles on peut citer le Confen’a
glomerata d cL iim é , et le f r a c ta de Rotb, qui présentent exac-
temeiit les caractères du genre. R existe même des Céramies
terrestres ; le B y s lu s aurea L. est de ce nombre.
99. CÉRAMiE pÉNiciLLÉE, Ceramium(penicillatum). Filamciitis
tenuissimis, longé dichotomis, flexu o s is ; extremitatibus ramosis-
simè peniciïlatis.
Cette charmante espèce s’est dévelop|iée à l’extrémité d’un
débris du Sphérocoque de Chauvin, que nous tenions depuis
quelques instants dans l’eau pour le ramollir. Ses filaments
très-fournis, qui étaient fins comme de la so ie , formaient une
touffe violâtre, confuse, uu peu muqueuse, d’où s’échappaient
quelques filaments un peu jdus noirâtres, longs de trois à <[ua-
tre pouces, fort rameux, flexueux, lâchement dichotomes, et
ju'ésentant, à f extrémité de la plupart des dichotomies, de nombreuses
ramules, très-courtes, et réunies en petits pinceaux ou
fascicules d’une extrême ténuité. La plante est devenue noire
parla dessiccation; elle adhère fortement au papier, et présente
un aspect tant soit peu luisant.
100. CÉRAMIE CONFERVOÏDE, Cciumium coiifervoides. iS .D ic t.
clas s., t. III, p. 433. Varietas marina.
Conferva (Fracta). F ilis ramosissimis, capillaceis; ramis divaricatis,
secundis, superioribus, crebris, subrecurvis ; articulis