rallón (ju’clles éprouvent en flottant déracinées au gré des
vagues, qu’on les voit s’en dépouiller i)onr prendre la teinte
que nous sommes liaijitnés à y voir, et que nous avons con-
sé(|nemment cru leur devoir donner ici.
Quant aux racines du macrocyste commun dont Tiirner dit
nondltm delecta, qii’Agardh prétend être un écusson émettant
des ramules ( ce que l’inspection de nos planches 7, 8 et 9 démontre
n’être pas exact), M, Durville nous les a ]ilus haut parfaitement
fait connaitrc. L ’un des échantillons que M. Lesson
nous porta de cette plante, où ces racines tenaient, avait au
moins quarante jjieds de longueur; quand cet échantillon eut
été ramolli dans l’eau, sans que nous y eussions reconnu la
moindre trace de rameaux, nous n'y trouvâmes (juc des frondes
tontes de forme pareille, et, selon leur position inférieure, ml-
toyenneou siqjérieurc, longuesd’un à deux pieds, larges de vingt
lignes à deux ponces, linéaires, acuminées, longitudinalement
très-plissées, â sillons sinueux entre les plis, s’anastomosant de
plus loin en plus loin que dans l’espèce précédente, dentées
comme chez cette dernière, avec des prolongements aux dentelures
proportionnellement plus longs, et souvent divariqués.
Ces feuilles étaient absolument sessiles sur la vésicule pétiolaire,
qui, avec ce qu’ou jieut nommer sa queue, longue de deux
[louces environ, prenait, dans les plus renflées, cette forme de
|)oire que n’a pas bien saisie Tnrner; ce qui donne, dans la
|dancbe de ce savant, aux renflements de sonfucus pyriferus un
|)cu Irop la figure d’olives.
Ce n’est que vers leur base, à quelques pouces du lieu oii
elles se distinguent des racines, que ïious avons trouvé les tiges
du macrocyste commun un peu rameuses, ou obsctircment
dicliotomes, mais jamais com|irimées, comme l’avait dit Linné ;
erreur ([u’avait déjà relevée Turner '.
‘ Caule compressum, dicit Linnoeus, et posi ISsperus , sed in exemplariis meis
8. M a c r o c y s t e a f r o n d e s é t r o i t e s ( p l . 8 ) , Macrocystis
(angustijrons), frondibus linearihus, strictis, plicatis, dentato-
spinulosis ; vesiculis sub ob-cordatis.
Cette espèce, parfaitement caractérisée, paraît représenter,
aux limites des océans Pacifique et Austral, le macrocyste précédent,
qui sépare, comme nous venons de le voir, ce dernier
de l’Océan Atlantique. Le célèbre botaniste voyageur de la
Billardière nous en a donné de très-beaux échantillons, recueillis
par lui-même sur les côtes de la Nouvelle-Hollande.
M. Chauvin, habile hydropbytologue de Caen, nous a communiqué
cette plante comme ayant été rapportée de Valparaiso. Nous
en trouvons quelques fragments parmi les hj^lrophites de la
récolte de M. Durville, étiquetée ; La Concepcion au Chili ;
feu le professeur Lamouroux la possédait dans son herbier
désignée comme venant des mers australes, indication assez vague;
et c’est d’après l’autorité de ce savant que nous avons figuré
comme la racine de cette espèce, un échantillon dont il enrichit
notre herbier. Cependant M. Lesson nous a remis un fragment
recueilli dans les parages de la Nouvelle-Zélande, où se
voit une racine en forme d’empatemeiits, dont les bords se
divisent en radicules, portant des tiges avec quelques frondes,
où nous croyons reconnaître le véritable macrocystis angusti-
/Éo/tj, racine à laquelle convient le radix, utvidetur, scutata,
tamen cmitlens ramulos recwvos, l'adicantes, du professeur
Agardh *. Quoi qu’il en soit, l’espèce dont il est question n’a
pas ses tiges plus grosses qu’une plume de corbeau ordinaire :
nous en possédons des échantillons de trois à quatre pieds de
longueur, sur lescjuels ne se distingue pas la moindre trace de raest
omnibus teres; quod etiam in manuscriptis habet Cel. Solander qui quoque
semper indivisum vldit. ( Hist. f u c . , loc. cit. )
' Species cdgarum, p. f\C.