foiidémeiit d ivisées en lobes ou en lanières, obscurément pinnatifides,
s’amincissant, vers leu r in se rtion , de trois à h uit lignes
et plus de la rg e , s’arrondissant vers leurs extrémités où elles
sont irréguliè remen t déchirées en petits lobes fou reh u s , par la
tendance qu elles ont à se diviser à mesure qu elles se développent.
La cou leu r dominante est d’iin rou g e sang lant ou d un
rose tendre , jiassant à diverses nuances de v erdâ tre à mesure
que la plante se détériore jiar la m acération. Quelques
fragments qui n’ont pas été remouillés et disposés sur le pallier
où ils eussent for tement adhéré deviennent, au con tra ire ,
d’un v io le t noirâtre tirant sur le puce. Cette plante a été rapportée
des mers de la N ou velle-Guin ée pa r M. Le sson , et de
la Concepcion sur la côte du Chili pa r M. Du rv ille .
Explication des Figures.
Pl. i 4 , fig. A . L ’IIalyménie variée dessinée dans l’eau où nous la faisions revenir,
avec les nuances qui l’y embellissaient ( échantillon de la Nouvelle-Guinée ) ..
B. L ’une des divisions des frondes récoltées au C h ili, ayant perdu ses belles
teintes, et prête à se dissoudre en une gelée muqueuse par une trop longue macération
dans l’eau.
C. Autre division d’une fronde qui ne fut pas remouillée, non adhérente au papier,
et telle qu’elle s’était conservée par la préparation faite sur les lieux.
D. L ’une des petites déchirures du pourtour des lobes de la plante, vue au grossissement
d’une ligne.de foyer, où l’on reconnaît que l’Halyménie est formée de deux
lames de molécules globulaires qui présentent uue coloration plus foncée, où elles
sont doubles, c’est-à-dire appliquées l’une contre l’au tre ; tandis que la coloration
demeure plus pâle, où, par déchirement, l’une des lames ayant été enlevée, il ne reste
plus que l’autre. Les gongyles sont épars dans la substance moléculaire, et s’y
reconnaissent par leur coloration plus vive : à peine les distiugue-t-on à l’oeil désarmé.
69. H a l y m é n ie d e D u r v i l l e , Pl. i 5, Halymenia)Durvillæi).
Inferne attenualo-cuneatâ, mullifidâ ; laciniis pinnatifido-dichotomis,
elongato-flaxidissimis, linearibus acutis, vagè subdenticulatis.
C ’est du Port-Praslin, d an s laN ouv e lle -Irb in d e , que M. D u r ville
rappor ta cette be lle espèce, q u ’il était conséquemment juste
de lui dédier. Les frondes que nous avons sous les je u x peuvent
a vo ir d’un à deux pieds de lon gu eu r ; inférieurement atténuées
en co in , et comme sti])itées ; le p e tit em]iatement corné et
bru n â tre qui leu r sert de racine s’atta che à quelques cailloux
ou sur des fragments de coquillage. Il est de ces frondes (|ui
s’élargissent d’abord considérablement, et cjui se divisent bientô
t en une multitude de lan iè re s , dont plusieurs, s’a lougeant
ct se divisant considérablement, n ’on t pas moins d ’un jiouce à
(juinze lignes de la rg eu r , et finissent pa r a lle r en diminuant
à mesure cju’elles se jia r tag en t en une quantité de lanières
linéaires indifféremment alternes , ou v aguement dicbo-
tomes et rameuses, ou comme jiinnatifidcs. Des denticules
épa rs, éloignés sans ordre les uns des a u tre s , se voient jiar-
fois sur les bords. La fructification nous demeure inconnue ;
sa couleur pa ra ît avoir été du plus beau v ert tiran t sur celui des
u lv es , si nous en ju g eon s par certaines parties de nos échan tillons
où ce v e r t s’est fo r t bien conservé. Mais, en général, la plante,
remise dans l’eau pour la mieux observer, a jtris la teinte olivâtre
qu ’ou lui vo it dans une partie de notre dessin. Elle adhère
for tement au jtajiier, sur leq u el on peut ju g e r encore de sa
transparence pa r l ’effet d’assombrissement q u ’y produisent
celles des lanières qui se croisent et passent les unes par-dessus
les autres.
F a m il l e d e s D é l e s s é r ié e s , Delesserioe.
Cette famille se compose prescjuc entièrement des p lantes dont
M. le jirofesseur Lamouroux forinait son genre de Delesseria,
genre (jue l’augmentation de nos connaissances en b ydrop b y to -