qui finissent, à force d ’être lu xu r ian te s , pa r se c rêp e r sur leurs
bords. L eu r consistance, dure e t solide, rappelle ce lle des V a recs
, bien plus que celle des Floridés ; aussi les Cbondres
b ravent-ils les plus violentes temp ê te s, e t , comme les L am inariées
, se pla isent aux lieux b a ttu s des vagues. Les mers du
Word semblent leu r être favorab les ; c ’est là q u ’ils se dévelop
p ent en abondance ; et les natura listes de la Coquille, qui
n’en ont pas ré co lté dans la zone torride, n’en rap p o r ten t q u ’une
seule des côtes de l ’Amé rique du Sud.
5 3 . C h o n d r e i s o l é , Chondrus ( sejunctus) . Frondibusgracile-
linearibus strictis, compressis, dichotomo-furcatis, extremitatibus
penè-dilatatis.
C ’est de la C on cep c ion au C h ili , où cet hydrophy'te semble
être exilé d ’entre ses con g én è re s, q u eM , D u rv ille nous l ’a rap porté.
Tl n ’y est peut-être q u ’une v ar ié té expatriée de l ’une des
espèces que nous c ro j'on s devo ir fo rm e r aux dépens du Chondrus
polymorphus de L am o u ro u x , sous le nom de corimbosus.
O n p eu t se faire une idée passablement exacte de son p o r t en
je tan t les yeu x sur la fig u re 12 de la p lan ch e V I de la dissertation
de L am o u ro u x ( i ) ; mais n o tre Cbo’lidre est encore plus
s t r ic t , plus a lo n g é , et te rminé pa r un plus g rand n omb re de
dicho tomie s, q u i se d ilatent à peine en lames membraneuses
et aplaties à leurs extrémités bifides, des dicho tomies à v enir
s’yp r ép a ran t au moyen des petites fourch es termina les. La
plante dev ient no irâ tre p a r la dessiccation , exce|ité aux pointe
s , (|ui demeurent to u jo u rs olivâtres.
X X . C É L iD iE , Gelidium.
Le genre C é lid ie , l ’un des mieux ca rac té risés , et chez lequel
' In-Zj' avec figures. A g en , an X I I I .
les espèces ren tren t te llemen t les unes dans les autres pa r leur
v aria tion, q u ’il est fo r t difficile d e le s d istinguer, est ca ractérisé
par ses frondes en expansions de n a tu re ca r tilag in éo -co rn é e ,
comprimées , constamment ailées, pinnées ou bipinnées d’une
manière plus ou moins r é g u liè re , mais tou jou rs é lé g an te , et
teintes des plus vives couleurs. Ces c o u le u r s , qui passent du
rose tendre au p ourp re v io le t, disparaissent pa r la macération
ou par l’effet d’une trop grande lumière, p o u r faire place à une
nuance de blanc jau n â tr e q u i rappelle celle du vermicelle et autres
pâtes préparées p ou r la tab le ; dans c e t état de décolora tion,
les Gélidies peu vent, aussi bien que ces pâtes, dev enir uu e xcellen
t aliment ; on les emploie dans l ’Inde abso lument aux mêmes
usages dans l ’a r t culinaire. L a fru c tifica tion fou rn it un caractère
e xc ellent qui v ien t com p lé te r c e lu i du fac iè s . E lle consiste en
gon g y le s tu b e r cu la ir e s , comprimés, ob lon g s , opaque s, situés
à l’extrémité d ’un p o in t n o irâ tre , o ù , vus à la lo u p e , ils rappellent
q u elqu e fois , a vec le renflement qui en ré su lte , l ’idée
de l ’extrémité des tenta cules d’un h élice terminé par le point
de l ’oeil. L am o u ro u x , q u i étab lit ce genre m écon n u de la
p lu p a r t des a lg o lo gu e s , rem a rq u e avec ra ison que les espèces
en paraissent être fo r t ra res au Nouveau-Monde, tandis q u ’elles
abondent dans les mers tempérées et chaudes de l ’ancien. Les
naturalistes de la Coquille n ’on t rap p o r té que les deux Gélidies
suivantes.
54. C É L ID IE S p i n i f o r m e , Gelidium { Spiniformis) . Fronde
distiche ramosà, compressiusculà; ramis pinnatis; pinnis oppositis,
pateiitibus, rigidiusculis.
Gelidium spiniformis. L am x ., Ess., p. 4 >-
Fucus ( spiniformis). Subtereti, rigida, fragili ramosà; ramulis
perluciditate, curvitateque piscium spinis consimdibus ;
tuberculis ad turgidum apicem ramulorwn sitis. L am x ., Diss.,
p. y ] ,-tab. 36 , fig. 3-4 ( médiocre ).
Voyage de la Coqudle. — Botanique. ^ ^