ils étaient iufériem-einent épais, ro b u s te s , durs e t comme ligneux,
ou p lu tô t cornés et de la consistance dn bois desLessonies,
dicho tome s, à fourch es assez rap p ro ch é e s , les rameaux n ’étant
environ rpi’à un ou deux ])Ouces et demi les uns des autres;
l'angle des dicho tomies ne s’ouvre guère que de trois à cinq
degrés. T o u te la jdante est lég è rem ent com p r im é e, ru g u eu s e ,
et dev ien t noire par la dessiccation. Les divisions terminales
des lanières s’aplatissent con sid é rab lem ent, au p o in t que les
d e rn iè re s , longues de cin q à six p o u c e s , la rg e s d’une lig n e , et
amincies eu pointe , sont très-flexibles, membraneuses , et p ou r
ainsi dire foliacées.
F a m i l l e d e s C y l i n d r a c é e s , Cyliiidraceoe.
Ce tte troisième famille de V a re c s se distingue de celle des
Fucacées et de celle des Laminarié e s, en ce que dans les genres
f[ui la composent n ’existent n i feuille s, ni vésicules. L a ra c in e est
nu empâtement d ’où s’élèvent des tiges cy lin d r iq u es ou tou t au
plus comprimées in fé r ie u rem en t , solides , mais non lig n e u s e s ,
d ich o tom e s , portant soit sur quelques parties de la surface des
ram e a u x , soit à leu r e x tr ém ité , des ré cepta c le s s im p le s , éga lement
cjdindriques ou sphériques non to ru le u x , (pioique tou t
charg és à leu r su rfa ce , sous l ’ép iderme, de g on g y le s arrondis
et colorés. Nous rangeons dans cette famille des C y lin dra cé e s ,
qui fait nn passage t r è s -n a tu r e l à l ’ordre des Floridées par
les G j'g a rtin e s et les C h o n d re s , les genres L ic h in e , Fu rce lla ire
et Polyides. Les natura listes de la Coquille n’on t rappor té
q u ’une espèce de cette famille appartenant au premier de ces
fOfenrcs.
X I . L i c h i n e , Lichina.
Le nom de L ic liin e , Lichina, appliqué aux plus petits des
V are c s dont se compose le genre qui nous oecu|)e, vient de
ce que ces chétifs Hydrophytes ont été comparés à des L ichens
par quelques botanistes. Ils croissent à fleur d’eau sur
les ro ch e rs que la m er b a igne seulement de ses plus hautes
v agu e s , et q u ’elle n’atteint même pas toujours. Il su ffit, p ou r
favor iser leu r dév e lop p ement, de l ’humidité qui p rovien t de
l ’espèce de pluie lé g è re dont la crête des lam e s , en se brisant,
arrose la limite des hautes marées. C ’est à cette limite que les
Lichines forment des plaques n o irâ tr e s , q u ’on re con n ait être
composées p a r les ramules étroitement entre lacé e s, de p lu sieurs
milliers de pieds distincts. La forme de ch acu n de ees
pieds a quelque rap p o r t a vec celle des C o rn icu b iir e s , des
Stéréocaulons e t des S p hoe ro p b o r e s , qui sont des Lichens
fruticiileux. Les plantes de ce dern ier g enre su r tou t présentent
la plus grande ressemb lan ce, à la cou leu r et â la taille p r è s ,
a vec les Lichines q u i , de même que les S p hoe ro p b o r e s , ont
leur fruc tification a rrondie et por tée comme une petite tête
à l ’extrémité des rameaux.
37, L i c h i n e p y g m é e , Lichina ( pygmoea ). Frondeplanâ, tu-
berculis sphoericis. A g a rd h , Spec. Alg., p. iob-,Syst., 274,
Fucus pygmoeus. T u rn ,, Llist. Fuc., var. a , plat. 2 0 4 , a-h
( bonne ).
Fucus pumilus. Esper, Fuc., tab. 1 16 (médiocre).
Cette e sp è ce , (jui est fo r t commune sur nos côtes océanes,
a été re trou v ée par M. D u rv ille sur les côtes du C h ili , contre
les rochers à fleu r d’eau du p o r t de la Concepc ion.
X I I , P o l y i d e , Polyides.
M. A g a rd h a formé ce g enre aux dépens du Furcellaria,
pour y comprendre un seul v ég é ta l, qui fu t d’abo rd le Fucus
rotundus des auteui-s, et dont on fit tou r à to u r u n Gigat'tina,
Voyage de la Coquille. — Botanique, I 8