rien de plus bilolié ou de jilus bivalve qu’un autre. M. Gaudi-
cbaud a retrouvé cette espèce à Rawak, et M. Durville à O-taïti,
ainsi qu’à Ofl'aek, de de Waigiou.
143. HyménophYLiÆ BRILLANT, Hymenophyllum nitens. Robert
Brown, Prodr., p. i 5g.
M. Robert Brown a découvert cette plante à la terre de Van
Diémen ; M. Lesson l’a retrouvée à la Baie des îles dans la Nouvelle
Zélande.
i 4 4 - Hyménophylle de Thunbridge, Hymenophyllum Thun-
bridgiense. Willd., Sp. 10, p. 5 ao; R. Brown, Prodr., p. i 5g;
Schkur., Fil., tab. i 3 5 . Hymenophyllumcupressiforme,LrLVArt-
dière, Nov.-Holl., tab. 2bo, fig. 2. Trichomanes, Lin., Sp.,
p . i 5 6 i.
Aucune plante ne montre mieux quelle est l ’impropriété des
noms de pays. D’abord observée en Angleterre, on la désigne
par celui de la ville aux environs de lacjuelle on l’avait trouvée.
Plus tard on l’a rencontrée dans toute l’étendue des Iles Britanniques,
jusque sur les rochers ombragés de la froide Ecosse;
puis en Normandie, en Bretagne, et à Combo dans les Basses-
Pyrénées. Elle a enfin été retrouvée, dans l’hémisphère austral,
à la Nouvelle-Hollande, par MM. La Billardière, Brown, Gaudichaud
et Sieber. M. Durville l’a également récoltée au Port-
Jackson; et nous croyons reconnaître la même plante dans
d’assez mauvais débris que ce savant a rapportés de la Concepcion
au Chili. Nous avons remarqué que cette jolie fougère est
d’une grande amertume, même après qu’elle est demeurée longtemps
dans les herbiers.
145. Hyménophylle INFORTUNÉ, pl. 3 8 , fig. 3 , Hymenophyllum
(infortunatum); Fronde gracili; stipe denudato; pinnulis
alternis, distantibus, pinnatifido-alatis; laciniis simplicibus fu r-
catisve, obtusis;fructificationibus terminalibus.
M. Durville a rapporté de Sainte-Hélène cette espèce, grêle ,
débile, comme dévorée de sécheresse et de misère, mais qui
pourtant n’est pas sans beauté. Ses racines sont fines et traçantes.
11 s’en élève des frondes de deux à cinq pouces, montantes,
mais uu peu flexueuses, ayant leur rachis grêle, filiforme
et nu, gros comme un crin ordinaire. Presque dès sa
base en partent des pinnules alternes, distantes, dont les inférieures,
longues de huit à dix lignes, sont souvent rongées ct
n’offrent que la nervure. Celles qui demeurent en bon état sont
composées, selon leur état de vigueur, de trois à cinq divisions
ou pinnules secondaires, alternes et obtusées, la première intérieure
simple, une, deux ou trois des suivantes fourcbées, et la
terminale plus longue tendant également à se fourcher. Les
fructifications terminent les divisions des pinnules, qui dans
l’herbier ont pris une teinte blonde, assez ordinaire aux plantes
du même genre, même lorsqu’elles sont vivantes.
Telles sont les fougères que nous avons pu déterminer avec
certitude dans les échantillons mis à notre disposition jiar
MM. les Naturalistes de la Coquille. Le nombre des espèces était
à peu près du double; mais en voulant tout décrire sur des
échantillons incomplets, nous nous fussions exposé à de nombreuses
erreurs, et nous persistons à penser qu’en botanique il
vaut mieux connaître moins que connaitre mal.
F IN D E L A C R Y P T O G A M I E .