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il
à
v o y a g e a u t o u r d u m o n d e .
nous borner, dans ce ti'avail, à faire connaître les seules espèees dontles
éelianldlons se trouvaient en assez lion état pour être sûrement déterminés.
Tous y ont été rappelés à la vie et dessinés dans l’eau. î.es couleurs
de la |)lnpart ont été plus on moins altérées par cette seconde
préparation tardive; mais ils n’en sont pas moins très-reconnaissables
dans nos eollections, où on pourrait en tout temps vérilier leur existence,
et s’assurer de la serupnlense attention que nous at ons apportée à bien
copier nos modèles sans essayer d’embellir la nature, comme le font
certains dessinateurs, jikis élégants que corrects, lesquels s’inquiètent |ien
qu’on reconnaisse ou non leurs modèles, moins chargés de teintes brillantes
<|ue ne le sout leurs trompeuses peintures.
La nécessité où nous étions de figurer nons-même les objets dont la
description avait été confiée à l’amitié, nous ayant rendu quelque habitude
du pinceau, nous essaierons, quand im jihis grand nombre de
matéi-ianx (|ue ceux dont nous ])onvons disposer seront parvenus à
notre disposition, de publier nn grand travail sur la végétation ma-
riiie, où seront représentés, à peu près de la même manière, les
hydro|)bytes dont les meilleures descriptions ne suffisent point |tonr
donner des idées suffisantes, et dont nous persistons à regarder l’étude
comme étant de la |)lns haute importance pour le perfectionnement de
la Géügi apbie physique. Pour ce grand travail, avant l’exécution duquel,
afin de lever qiielqnes-nns de nos doutes, nous songeons à entreprendre
encore quelque excursion dans les régions équatoriales, nous solliciterons
la participation des voyageurs, entre autres celle des officiers de
santé de la marine royale, qui peuvent avoir la certitude que leur nom
ne sera pas mis en oiibli s’ils daignent recueillir, dans tous les parages
cjifils \isiteront, des hydrophytes à notre usage, en employant pour les
conserver les procédés qu’on trouve indiqués à la fin de l’Introduction du
présent ont rage.
B O T A N IQ U E . a 33
A ÉllOPHYTES.
Feu le professeur Ijamouroux a va it essayé d’introduire ce mot
dans la science, pa r opposition à Hydrophytes ou plantes de
f e a u , p ou r désigner collectivement les v ég étau x qui croissent
dans l ’atmosphère. Nous en restreignons ici la signification aux
agames qui ne v ivent p a s , comme ceux dont nous venons de
nous occuper, dans la m er ou daus les eaux douces. Ces agames
de fa i r sont les champignons et les lichens des botanistes du
siècle dernier, aujourd’hui placés dans plusieurs familles dont
il ne sera point question i c i , parce c[ue le nomb re des espèces
q u ’en ont rap p o r té les naturalistes de la Coquille est p eu considérable,
et q u ’il ne ré su lte ra it de leu r étude aucun e lumière
n ouvelle pour l ’étude de la g éograph ie b o tan iq u e , science à
laqu e lle on a p u v o ir cjue nous a v o n s , selon les intentions de
MM. Du rv ille et Le sson , subordonné ju sq u ’à la partie des criptive
de notre travail. Les deux ou trois chamjiignons llch en eu x
rapportés de Sainte-Catherine par nos savants amis é ta ien t déjà
connus comme venant du Brésil. I l n ’en est pas de même des
lichens, dont l’expédition a fait connaitre quelques espèces nou .
v e lle s , que nous devons mentionner.
O u sait combien fé tu d e des lichens est aujou rd ’hui gotitée
en E u ro p e , ct à quel jioint le nombre des genres et des espèces
s’est multiplié dans une famille qui ne forniait qu’un g en re de
q u atre -vin g t et quelques espèces jtour Linné. Nous n’en jtossé-
dons gu è re moins de sejit à h u it cents bien c e r ta in e s , sans
compter d’innombrables variétés qui reudeut souvent leur distin
c tion très-difficile. Les tra vaux du Suédois Ach ar iu s sont
encore ceux qu’on jteut consu lte r avec le plus de fruit sur cette
b ra iic lic de la b o tan iq u e , sur laqu e lle nous ne possédons jias
Voyage de la Coquille. — Botanique. 3o