TOTAL
MASCULIN. FEMININ. DES HAB1TANS.
Angleterre........
Galles................
Écosse............... .
Marine et armée.
4*75763
* 9 * * 33-
8 2 6 1 9 1 .
6 40 500.
4 9 6 30 6 4 .
3 * 0 1 5 5 .
9 7 9 4 9 7 .
6 3 3 4 0 8 7 .
MAISONS
habitées.
FAMILLES
les occupent.
MAISONS
inhabitées.
FAMILLES
agricoles.
FAMILLES
commerçantes
1 6 8 0 6 2 0 1 2 3 9 1 .
1 2 9 7 5 6 .
4 0 2 0 6 8 .
4792; . 6973S}- , 9* 35®®-
0
3 0 4 0 9 3 .
3° 9*- 7 2 8 4 6 . 3à °4 4 - 2 0 8 6 6 .
Marine et armée........... ,
1 1 3 2 9 . 1 2 5 7 9 9 . 1 Í 9 4 1 7 . 10 6 8 5 2 .
" S "
2 1 0 1 5 9 7 . 2 5 4 4 2 1 5 . 6 2 3 4 9 . 8 9 5 9 9 8 . 1 1 2 9 0 4 9 . 5 1 9 1 6 8 .
II résulte de ces tableaux qu’il y a un peu plus de 4 1 individus par famiHe.
manufactu-
FAMILLES
non comptUc
les précédentes.
39' 4*o.
y n ï T Î . C° mpt0it “ ' 8 ' ' pfus de i mmions 1 d’habitans; le nombre moyen des habitans par maison
„ £ * ■«'» ™ . . . f™ „ . .
L ’accroissement total de la population, de , 8 0 , à , 8 , , . a été d’en v iro n * dans les trois royaumes.
de b f P° P“ eS PayS"BaS est d’un peu P lus de 5 1 d’habitans : on y estime à 2 7 le rapport
de population aux naissances, à 4 3 son rapport aux d écès ; la fécondité est d’environ cinq naissances
par mariage. Laccroissement de la population est d’à peu près j en dix ans.
m H 9 B 9 des E ta ts -U n is de l ’Amérique, la population se double tous les vingt-cinq ans
M . Malthus adopte ce progrès en général ; cependant, dans d’autres points, cet effet a eu lieu , dit-on
en quinze ans, et même V . P etty pense qu’elle pourroit se doubler en dix ans. Mais cet accroissemen
est dou teux , et en général inadmissible. 'C '
é t o ^ l ’ - T r r iCi par- abrégé que!ques‘um des résuI,a!s s e m b l é s par Paneton : ils montrent que
? I e “ con~ ^ * I epoque où écrivoit cet auteur ( , 7 8 0 j. Selon lu i, les villes formen,
e quart de la population ; ,e trouve que ce terme est beaucoup trop fort, du moins en F ran c e , où
peut-ê tre'il s e lè v e au sixième ou au cinquième au p lu s, en y comprenant même des villes qui n’ont
P 5 ' ° ° ° “ * | P paJ s ,e$ P ,u s PeuP,és en Europe sont le canton de B erne, puis les Pays-Bas
( 1 3 a »ans par leue carrée de 25 a u d e g r é ) , le royaume de Naples ( io 7 5 ) , la Bohème (1 o 1 1 ) , le
r em ie r g ( 9 0 0 ) , a Silésie (8 3 0 ) , & c. L a C hine se placerait sous ce rapport entre Naples et la
Bohème, en admettant i o 47 . Voyi^ plus loin. '
L e même auteur fait les remarques suivantes sur les proportions qui, en Anglete rre et en Allemagne
xistent entre les habitans, sous le rapport de l’â g e , du s e x e , des mariages, des décès et des n a is s an ts •
^ / e s “ 5 r ïa t,° nS 76 ^ C° mprendrai pas oe ,,e s 1 “ ’» a fai‘« des tables de population peu
Sur , 000 individus on compte cent soixante-et-quinze mariages; sur 50 ou 54 personnes dans les pays
(1) Voyez ci-dessus, page ijf i. et ci-après, page 142.
bien peuplés il s’en marie une annuellement. L e rapport des hommes mariés aux adultes est de 3 à 5 ;
celui des femmes mariées aux femmes n ub ile s , de 1 à ,3. U n mariage en général donne 4 en ftn s , et dans
les villes 3 4 , c’est-à-dire que dix mariages en donnent 3 j . II y a ^ des femmes, de quelque â g e qu’elles
soient, qui tous les ans mettent un enfant au monde : c’est le \ des femmes mariées, ou le 7V de
celles qui ont passé 1 3 ans. Soixante-six familles donnent par année 10 enfans; sur 65 à 70 enfans il
en naît deux jumeaux. L a proportion des naissances annuelles à la population est de 1 à 2 6 , 2 7 ou 28.
Nous avons vu que ce rapport est de 1 à 28,3 5 selon M . de Laplace; les derniers résultats donnent 1 à 3 1
environ pour la France.
Les naissances de garçons comparées à celles des filles sont comme i o 4 à 100. II meurt en bas âge
plus de garçons que de filles; mais, vers le temps de la pub erté, l’équilibre se rétablit.
Sur 32 à 36 individus il en meurt un par an. Le s décès masculins sont aux autres dans le rapport
de 2 7 à 2 5 . T o u s les 32 ans -j-, la population d’un pays est renouvelée.
U n quart des habitans d’un pays est en état de porter les armes.
Je trouve cette dernière proportion assez juste. En e ffe t, la composition de la population (vtyiez c i-
dessus) donne £ d’individus de l’âge de ao ià 2 7 an s , et f de l’âg e de 2 7 à 30 ; en tout; 4 4 : en prenant
la moitié pour les hommes, c ’est ¿ j , ou à peu près un quart d’individus mâles de l’âg e de 20 à 50 ans.
O n v o it , p a r le s rapprochemens que j’ai faits plus haut, que le nombre des naissances est inférieur
à 1000000 sur toute la surface de la France ; à Paris, le nombre oscille autour de 2 3700.
O11 voit encore que les naissances des garçons excèdent constamment les naissances des filles : dans
toute la France, de -ÿy ; à P a r is , de T-7 environ {1 ). C e dernier rapport diffère un peu de celui que M. de
Laplace a donné d’après les registres tenus à Paris pendant un intervalle de quarante années (royeç
ci-dessous). V o ic i le rapprochement des observations qu’on a faites à cet égard à Paris, à Londres, à
Nap les , et dans les Pays-Bas.
NOMBRE NOMBRE DES BAPTEMES
DES ANNÉES --------------------& ----------------- RAPPORT.
d’observations. DE GARÇONS. DE FILLES.
Paris.............. 40. 3 93 386 . 37755*-
Londres......... 9 5 . 7 3 7 6 2 9 . 6 9 8 9 58 . ï ï -
Naples........... 9* 7 8 2 3 5 2 . 74«8. . .
Dans les Pays-Bas, le rapport des naissances des deux sexes est à peu près de 23 à 22.
A M ontp ellie r, on avoit observé depuis long-temps que les naissances de garçons excèdent beaucoup
celles des filles : le rapport est de 21 4 à 20 ( 2 ).
Ainsi dans les divers pays de 1 E u ro p e , au midi comme au nord , il y a supériorité des naissances de
garçons. Mais il existe des différences entre un pays et un autre : il y a des causes constantes de ces différences
; on peut les apprécier par le calcul des probabilités. Par ex em p le , à Londres, il y a 328268 à
parier contre un que la possibilité des naissances de garçons est plus grande qu’à Paris. Dans cette
dernière v ille , la différence tient aux enfans trouvés du sexe masculin que les gens de la campagne retiennent
chez eu x , à cause des services qu’ils en attendent plus tard ( 3 ).
E ’E g yp te n’est pas le seul pays de l’O rient où la proportion des naissances des deux sexes est opposée
à celle q u ia lieu en Europe. Nous avons déjà cité dans ce Mémoire la N u b ie , f ile de C e y lan ; nous
ajouterons ici le Japon et la Chine. Suivant un dénombrement particulier fait à M é a c o , ville de l’île de
N ip h o n , et rapporté par Koempfer, on trouva 18 20 72 individus du sexe masculin et 2 2 3 5 73 du sexe
féminin.
O n voit dans du Halde ( Aient, de la Chine, tom. IV , pag. 4 6 ) que l’excès du nombre des femmes
est un fait c o n n u , et q ui est la cause de la pluralité des femmes, selon l’opinion des lamas.
(|) En additionnant les trois années 181 7 . 1 S 1 S , 18 1 9 , on (2 ) Monrgues, Essai i t statistique, an IX ; Mouvement de la
trouve rràm- Or ce rapport est encore sensiblement le même que population à Montpellier, de 1772 à 1792.
celui qui est fourni par chaque année séparément. ( ; ) Laplace, Analyse des probabilités, pag. 377.