1 .11'; il
:
T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
supérieure, munies dans le milieu, du côté intérieur et sur les bords
seulement, de poils roux ^ les intermédiaires laneéolces, velues sur toute
la face intérieure^ enfin les plus centrales linéaires et soyeuses.
11 naît de chaque bouton environ huit fleurs planes, larges de 54
millimelrcs ( i5 lig.)» portées sur de gros pédoncules coionneux. Ces fleurs
ont les divisions du calice étendues, aiguës, rousses en dessus-, les pétales
obiongs, concaves, souvent échancrés au sommet, rétrécis en onglei à la
basej les filets roides et divergcns, terminés par de grosses anthères d'un
rouge-violet 5 et les styles velus à la base , de la hauteiu^ des élnmines.
Les fruits affectent des formes tellement difïérentes, (jue nous avons
cru devoir en représenter deux dessins : les premiers mûrs sont orilinairement
ovales, an-ondis, ayant environ 68 millimètres ( 2 po- î ) sur les
deux diamètres ; les autres, généralement plus alongés, ont un cin(|uième
de plus en hauteur qu'en épaissem- ^ ils diminuent un peu vers la queue
où ils s'arrondissent et où l'on remarque quelques petites bosses entre
lesquelles s'insère la queue qui est grosse et charnue. L'ceil, placé presque
à fleur dans une légère cavité, a ses divisions petites et un peu charnues.
La peau devient d'un jaiine clair dans la maturité^ elle a beaucoup de
petits points roux, et quelquefois des taches inégales de la incme couleiu' :
souvent un côté devient d'un rouge assez vif, même sans être exposé
au soleil, conmie nous l'avons remarqué sur un espalier au nord dans
les potagei's de S. M. l'Empereur, à Versailles.
La chair est très-blanche, beurrée, fondante, excellente prise a point,
cai' elle passe vite.
L'eau est sucrée, douce, quelquefois relevée d'un fumet très-agréable.
Les pépins sont larges, comprimés, assez bien nourris, et de couleur de
Cette poire est très-commune du douze septembre à la mi-octobre : elle
est excellente 5 mais son point de maturité est si court, qu'on la mange
rarement parfaite.