T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S.
De chaque boulon naissent qiiaire à six fleurs porlées sur de gros
pédoncules coionnenx., longs de 5 centlinèlrcs ( i po. )• Elles sont assez
ouveries, larges de 4 à 5 centimèlres ( 2 0 à 22 lig. ) ' avant les divisions du
calice roulées en dessous, et d'une couleur rousse eu dessus ^ les pétales
gi\nids, ovules, concaA'es^ les étamines divergentes, à anthères (l'un violet
pâle, CL cinq siyles nus, à peine plus hauts ([uc les étamines.
Le fruit est constamment très-gros-, mais sa forme varie tellement,
que nous avons cru nécessaire d'en donner deux figures prises sur le
même arLre, l'une en 1806, et l'autre en 1807, afin que l'on puisse
juger jusqu'à quel point divei^s individus en porleroient de disseniblables,
puiscpie le inéxne pied en produit qui diflfèrent autant d'une année à
laulre.
Lu peau est d'un vert-jaunâtre au tems de la maturité, tiquetée de
beaucoup de points bruns j quelquefois la partie (jui tient à la queue
est entièrement brune.
La chair et l'eau sont d'une très-médiocre qualité: on trouve beaucoup
de pierres Inégales autour des loges : la ])lupari. des pépins avorlenl ^ ceux
qui persistent sont maigres, longs de 10 inillimctres ( 4 5 ligOCette
poire, que Duhamel n'a pas décrite, et qui se trouve dans l'Ecolc
du Jardin des plantes, nirtrit en novembre, et se conserve à peine jusqu'à
la fin de décembre. Elle devient pâteuse en très-peu de lems, n'a
point de saveur et n'est qu'une médiocre poire à cuirc) de sorte que sa
gi'osseur fait son principal mérite.
Il seroit inutile d'élever le saint-lézain en tige de plein-vent, car la
pesanteur de ses fruits les feroit tous tomber avant leur matmitc, pour
peu qu'ils fussent agités par les vents.
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