o n en voit de 68 à (.)5 inillimcircs ( 2 po.5 à 3 po.^ ) de hauteur, sur 54 i>
81 luillimètres ( 2 à 3 p o . ) de diamcirc.
La peau est fine, d'un fond vert tendre, recouverte presque en entier
de points gris un peu roux, ordinairement très-nombreux, et ([ui fornieTii
par leiu- jonction de grandes laciies dans plusieurs endroits, notamment
vers la tote et vers la qneiie. Si ces taches sont peu considérables, le fond
vert paroît', alors il en résulte le beuiTc vert des jardiniers, au lieu de
leur beurré gris ; si la peau devient rouge d'un côte, c'est leur beurré
rouge, etc. Mais toutes ces différences ne sont pas constantes: elles sont
ducs au terrein et au <logré de vigueur de l'arbre. « Les arbres jeiuies
« c l vigoiu'eux , dit Duhamel, et ceux qui sont greffés sur franc, donnent
« ordinairement letn's fruits gris; les arbres greffés sur coignassier et d'une
« viguem'médiocre, en produisent de verts; ceux qui sont, languissans
« o u plantés dans un terrein trop sec et à une exposition très-eiiaude,
« en produisent de rouges : (juehpiefois un môme arbre en porte des trois
« couleui'S, ayant des branches de différens degrés de force ou de lon-
« gueur, propres à produire cette différence dans la couleur du fruit.»
Nous avons nous-mêmes observé ce dernier fait en 1 8 0 7 , sur un beurré
en espalier, au nord, dans le potager de S. M. l'Empereur, à Versailles.
La chair est blanche, fine, délicate, fondante et très-beurrée, sans
devenir jamais pâteuse : elle a cependant (juehjucfois un peu de pierres
auprès des loges.
L'eau, très-abondante et sucrée, est relevée d'un aigre fm très-délicat.
Les pépins, petits et pointus, avortent souvent.
Cette i)oire est la meilleure de toutes selon beaucoup de personnes.
Elle ntùrit en septembre et dure jusque vers le 20 octobre. Son point
de maturité est très-court : il faut le saisir; car souvent lu chair est déjà
blette, que la peau est encore très-saine.