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T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S,
des pétioles menus, longs de 6 à 9 centimètres ( 3 à 5 po. ), munis à la
base de deux stipules fdifomies , ou de deux peiites glandes.
Les boulons à fruit sont gros, coniques, alongésj chacun d'eux donne
naissance à six ou huil fleurs pcilonculécs, do moyenne grandeur, qui no
s'épanouissent pas entièrement, mais qui restent à-peu-près à moitié
fennées comme celles de la madeleine et de l'épargne : elles ont les pédoncules
cotonneux, longs de 3 centimètres ( i po. )? l^s pétales ovales,
onguiculés, ordinairement plissés ou ondulés, sur-tout à la base, non
concaves, quoiqu'ils ne s'ouvrent guère; les étaniines sur deux rangs,
d'abord droites, ensuite un peu divergentes, inégales5 les styles nus
et plus longs que les étamines.
Le fruit est de moyenne grosseur, ventru, un peu alongé du côté
de la queue qui a 3 à 4 centimètres ( 1 2 à i5 lig. ) de longuem-, charnue
au sommet, et plantée à fleiu- du fruit entre quoI([ues légers bourrelets.
L'oeil est saillant, entouré de petites bosses, et conserve dans son intérieur
la base des fdets des étamines qui sont devenus très-rouges.
La ])eau est lisse, d'un jaune-citron clair du côté de l'ombre dans la
maturité, lavée de rouge, et marquée de gros points d'un rouge plus vif
du côté du soleil.
La chair est blanche, demi-cassante, peu fine et sujette h mollir.
Sou eau est assez abondante, sucrée, un peu parfumée dans les terreins
secs.
Les pépins sont bien nourris et terminés en pointe aiguë.
Ce fruit mûrit au commencement de septembre : il est d'une médiocre
(jualité, mais très - abondant. Duhamel dit que dans quelques
départemens, la poire d'amour s'appelle aussi ahl mon dieu!