pas atteinles des gelées tardives qui ont moissonné presque tous les arbre,-,
fruitiers. Elles sont larges do 5 décimètres ( 1 2 à i4 lig.), bien planes,
réunies sept à liuiL à chaque bouquet, portées sur de très-courts pédoncules
cotonneux et roussùtrcs : leurs pétales sont petits, ovales, concaves,
sensiblement onguiculés;et leurs étamines sont divergentes, terminées par
des anthères violettes d'une pâleur remarquable. Les styles sont nus et de
la hauteur des étamines. Ces fleurs répandent une odeur désagréable.
Le fruit est au-dessous de la moyenne grosseur, ovalc-arrondi, ou
bien un peu alongé du côté de la queue, du diamètre de 6 à 7 ccnti- '
mètres (24 à 38 lig.) sur autant de hauteur. Le côté de la tète est légèrement
aplati, où l'oeil, qui est toujours petit, est placé presque à ileur.
I.a queue est très-grosse, longue seulement de 9 à 11 millimètres (4 à
5 lig.), de la couleur de la poire et logée dans un léger enfonceinent.
La peau est fine, constamment rousse partout, quelquefois teinte d'un
rouge extrêmement foiblc du côté du soleil : elle a aussi quelques petites
taches peu apparentes, et, en y regardant de très-près, on voit de pctils
points qui s'efllorent en étoile, d'une couleur moins foncée que celle du
reste de la peau.
La chair est blanche, un peu pierreuse, d'abord cassante, ensuite fondante
et pâteuse dans la gi^ande maturité.
Son eau est douce, abondante, quand la poire est encore cassante.
Les loges sont petites, les pépins bruns et bien nourris.
Cette poire mûrit dans tout le courant de novembre, mais elle est
meilleure dans la première quinzaine que dans la seconde. Lorsqu'elle
est encore cassante, elle paroît participer du messire-jean par la cliair
seulement, et de la cresane par le goût; mais elle est bien inférieure
à l'une et à l'autre. Bientôt elle devient pâteuse comme un mauvais
doyenné, et ne vaut plus rien.
OES. Duhamel qui, sans doute, avoit vu cette poire plus abondamment
que nous, dit qu'elle mûrit en octobre, novembre et une partie
de décembre.