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POIRIER.
PYRUS, famille des Rosacées.
LES caractères génériques du poirier ressemblent tellement à ceux du
poininier, que Linné a réuni les deux genres en un seul. A. L. de Jussieu,
dans son Généra plantant m, les a divisés de nouveau d'après la forme du
fruit, ei" surtout d'après la considération des styles, qui sont réunis pnr
leur base dans le pommier, et libres dams.-toute leur longueur dans le
poirier; mais depuis la publication du Gênera, de nouvelles espèces
sont venues détruire celte diirérence, et mettre les bolanisics dans
l'impossibilité de séparer désormais le poirier du pommier, en n'employant
que les organes de la fructification.
Les botanistes pensent que le poirier sauvage, qui croît dans nos bois,
est le type de tous ceux que nous cultivons. 11 paroît bien constaté qu'on
a trouvé de temps en temps dans nos forets quelques sauvageons dont
les fruits étoient bons, et qu'on les a introduits ainsi dans les jardins;
mais la majeure partie des bonnes poires ont pris naissance dans les
pépinières oiî l'on semait beaucoup de pépins de poires sauvages et autres.
C'est ainsi que le nombre des bonnes poires s'est accru ])eu à peu et
qu'on en compte anjourd'luii quelques centaines dans les collcclions,
ou du moins dans les catalogues.
Une bonne poire étant infiniment plus estimée que la meilleure
pomme, il n'est pas étonnant que la culture du poirier soit plus perfectioimée
que celle du j)omnner : il est vrai aussi que le poirier est
plus délicat, et que plusieur.s de ses variétés ont besoin d'une nourriture
appropriée, et d'un degré de chaleur convenable, pour que leurs fruits
atteignent la perfection dont ils sont susceptibles.
Toutes les poires d'été aiment le plein-vent; celles d'hiver ont la
plupart besoin de l'espalier, et en conséquence du secours de la taille.