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T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
pour la distinguer de l'autre madeleine que l'on devra appeler mxideleine
ronde.
Dans notre voyage de cette année, 1808, en Normandie, pour
la recherclie des fruits, nous avons rencontré fréquemment, sur-tout
dans le Calvados, nos deux variétés de madeleine, et nous avons eu
lieu de vérifier un second caractère qui les distingue ; c'est que la madeleine
longue mUrit huit ou dix jours plus tard que la ronde.
Lorsque l'arbre de la madeleine longue n'éprouve pas d'aecidcns
dans sa jeunesse, il s'élève à une assez grande hauteur, prend une
forme pyramidale et laisse pendre l'exu-émité de toutes ses branches.
Il fructifie abondamment, et c'est probablement le poids de ses fruits
qui détermine la direction inclinée de ses rameaux. Ses bourgeons
sont marqués de points ronds, gris et saillans. Les feuilles de ses
bourses sont nombreuses, pendantes, souvent à moitié fermées ou
creusées en gouttière. La forme et la grosseur des boutons à fruit
sont les mêmes que dans l'autre variété ; les fruits ont la même
saveur; mais ils sont turbinés oti coniques, hauts k plupart de 5
à 6 centimètres ( 24 à 3o lig. ) , verdâtres du côté de l'ombre ,
roussdtres et marc|ués de gros points ou de taches souvent disposées
en bandes longitudinales du côté du soleil.
La queue, ordinairement très-longue, paroit un peu trop courte
et trop grosse dans notre de,ssin ; outre les cicatrices causées par la
chute des bractées, elle a encore souvent de petits boutons à boi.(
qui la rendent à moitié ligneuse, et qui, en lui attirant de la nourriture,
la font persister en partie sur l'arbre.
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