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Les licurs, au nombre de sept à huit à chaque houquet, restent
légèrcmenL concaves, ou eu soucoupe, dans leur plus grand épanouissement;
elles sont alors larges de 34 à 36 milliniclres ( i 5 à 16 lig.),
portées sur de longs et menus pédoncules, ordinairement très-rouget,
légèrement cotonneux : les divisions de leur calice sont longues, aiguës
et réfléchies; leurs pétales sont ovales, sensiblement onguiculés, concaves,
un peu roses sur les bords a^antle parfait épanouissement. Les
élamines sont divergentes pendant le leins de leur vigueur, et rapprochées
quand elles ont répandu leur pollen : les cinq styles sont menus,
plus longs que les étamines, à peine velus à la base.
Le fruit est alongé, ventru vers ie milieu, long d'environ 6 centimètres
(5 po. sur 4 centimètres (1 po. %) de diamètre à l'endroit
du ventre. Il a assez la forme d'un petit Épargne, ou d'un Saint-Germain.
La peau est très-fine ; elle passe du vert pÉîle au jaune foiblc dans la
maturité; le côté du soleil la roussit un peu, et la comTC de points et
de petites taches rougeâtres qui la rendent comme marbrée ; l'oeil est
presque à fleur, enlouré ou dépourvu de petites bosses; les etamincs
persistent dans son intérieur. La queue est longue, menue, marquée de
quelques cicatrices, et verte dans sa plus grande longueur. La cliair est
blanche, très-fondante, malgré qu'elle ait une roclie pierreuse assez
considérable. L'eau C5t douce, sucrée et légèrement parfumée. Les loges
sont petites; elles contiennent des pépins bruns, assez courts et souvent
avortés.
Cette poire mûrit au commencement d'août; elle est très-délicate,
fondante, sucrée, mais peut-être pas assez parfumée.
OBS. La Quintynie fixe la maturité de ce fruit au 15août, et dit qu'on
l'appelle aussi fleur de Guigne, et même Rousselet hâtif, par quelque
ressemblance qu'elle a avec le véritable Rousselet. Aujourd'hui le nom de
Rousselet hàlif est passé, comme s)-non\me, à la poire de Chypre, à
la([uclle il ne convient pas mieux qu'à celle-ci.
La figure de la j)oire sans peau, de Duhamel, ne convient pas à la
description qu'il en donne ; cette figure est si courte qu'il est permis
de penser que l'auteur et le dessinateur ne se sont pas entendus.
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