T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S.
Les feuilles sont petites, ovales, nrrondiesà la base, lerrainéesen pointe
raccourcie au soimnet, creusées en goiUliére , épaisses, roides, d'un veri
grisâtre el luisant en dessus, borilées de dents inégales, t|uel(|uefois à
peine sensibles^ elles ont le pétiole long de 27 à 54 ntillimèlres ( l à a p o . ),
et souvent iiuuii de deux stipules linéaires à la base.
Le fruit est très-gros, ventru au milieu, alongé à la base et au sommet,
Itaut de 108 à i55 millimètres (4 à 5 po.) , souvent comprimé dans un
sens, suivant la hauteur, d'une surface assez inégale, comme celle du
iK)ii-chrclieu d'hiver-, les deux extrémités, à-peu-prcs do niêuje forme
et de même grosseur, ont également des côtes ou élévations entre
lesquelles est logé l'oeil d'une part, et de l'autre, la queue (pii est assez
grosse, et longue d'environ 27 niillimèires ( i po.).
La peau est im peu rude au toucher, verte d'abord, marquée
d'un gi-and nombre de gros points ronds, plus verts que le reste
de la peau, et au cenU-e de chacun de ces gros points est un
autre plus petit point brun. Quelquefois ces points forment des taches
fauves qui sont d'autant plus sensibles que la peau devient plus
jaune par la maturité.
Ija chair est blanche, tendre, cassante, exempte de pierres , et presque
fondante lorsqu'elle est bien mûre.
Son eau est abondante, douce et sucrée.
Les loges sont étroites et contiennent le plus souvent des pépins
petits et avortés.
Cette poire, d'une chair moins serrée et beaucoup plus tendre que
celle du catillac et de la poire de livre auxquelles on la compare,
quoiqu'elle no leur ressemble prescjue en rien , commence à mCirir
en novembre, et se conserve jusqu'en mars, dit Duhamel: nous ne
l'avons pas encore vue passer le mois de janvier. Elle est excellente
cuite, et peut aussi se manger crue.