! Il
i"!! i
y
BEURRÉ D'AMBOISE.
PYRUS B l I T Y R A C E A R U B R A , fVuctu magno, pyruiiùdalo, vcntncoso,
ad iolcm vivitlè iTibesceute, auluiniiali.
INous avons rapporté à l'arlicle Beurre, l'opinion de Diilianicl concernant
le Benrré ronge ou crAniboisc, le Beurré vcrl cl le Beurré gris; cl.
nous a\ons ajouié que nous avions \u nous-mêmes ces trois coulcui'S
sur un seul pietl de beurré. INous sonnnes donc loin de considérer le
beurré d'xVniboise comme une espèce, mais nous l'avons vu si beau que
nous avons cru ilcvoir en donner luie figure. Ses qualités sont les mêmes
que celles du beurré gris le [)lus parlait; c'est pourquoi la description
que nous avons Ihitc de ce dernier convient également an benrré rouge
d'Anil)oise, (jui nous occupe dans ce moment. Nous ajouterons seulement
c[no ra)']>rc <pii produit celui-ci a les bourgeons un peu rouges,
ce qui ne se reniai'([ue pas sur le beurré gris.
Laquinlinyc connoissoit le lîcnrrc rouge d'Amboise ou d'Isamberl,
et le regardoit aussi connue ideiilique avec le beurré gris cl le beurré
vert. L'ex])osition, la Ibiblesse de l'arbre ou seulement de l'une de ses
j)artics, su(lit pour j>roduire cette difl'érence de couleur.
Cet auteur, en comparant le mérite des Iruits, les fait dialoguer et
j)laider leur cause. Le beurré et le bon-cbrétien il'hivcr sont les <îcux
clianq)ions qui se disputent la première [)lace dans un jardin : tous deux
se j'résentenl avec un nombreux cortège de qualités si éminentes, (jue
La([uintinye,([ui s'est constitué leur juge, balance long-louis avant de prononcer
son arrêt: enfin, il se décide en laveur du bon-('lirétien d'hiver,
non qu'il se trouve supérieur ni même égal au bcLU-ré, relativement à
la saveur, au fondant et à l'eau, mais parce qu'il paroît sur les tables
de|)uis janvier jusqu'en mai sous sa l'orme naturelle ou déguisé en conipot(;
tle dilTércntes manières, saison où les autres fruits sont rares.