pcdonculcs, légèrement cotonneux, ordinairement rougeâtres et munis
de petites bractées : les fleurs ont les divisions du calice étroites, aiguës,
bordées de petites dents brunes et très-remarquables. Les étamines, une
fois plus courtes que les pétales, ont les filets di-oits, les anihères petites
et violettes : elles eiuourcnt cinq styles très-menus, plus longs qu'elles et
ims dans toute leur longueur.
Le fruit est petit, figuré en toupie, très-peu variable en forme et en
grosseur; sa hauteur est d'environ 6 centimètres (2 po.) sur un diamètre
moindre de quelques lignes : il a l'oeil petit, planté presque à fleur; sa
queue, d'une longueur très-variable, mais qui cependant n'a jamais [)lus
de 3 centimètres (1 po.), est assez bien nourrie, roussâire du côté de
son point d'attache à la bourse, et verte dans l'autre partie.
La peau est d'un fond verdàtre qui jaunit un peu dans la maturité;
elle se lave plus ou moins de rouge obscur du côté du soleil, et partout
elle a des taches grises, et des points qui se détachent en vert ou
en jaune sur le rouge.
La chair est blanche, demi-cassante.
Son eau est musquée et très-bonne.
Les pépins sont petits, bruns ou noirs, et logés dans de très-petites
loges. Quelquefois la destruction de l'axe du fi-uit forme une grande
cavité à son centre.
Cette poire mûrit dans le commencement de septembre et mollit
promptement : elle est plus petite, mais meilleure, en plein veut qu'en
espalier et en buisson.
« Quoique ce poirier, dit Duhamel, s'accommode de tous les terrains,
« cependant les terres légères lui conviennent mieux. Tout le monde sait
„ combien les poires de rousselet, recueillies dans les cours et les jardins
« de la ville de Reims, sont supérieures à celles de la campagne. » 11 est
bon de noter aussi, qu'elles deviennent quelquefois aussi rouges que
notre gros rousselet.