physique les divers caractères du terrain
qui forme la Campanie 5 m’a semblé
propre à faire reconnaître d’un seul
coup-d’oeil les lieux volcaniques-j à les
distinguer de ceux qui ne le Sont pas
et à déterminer ainsi l’étendue du territoire
à laquelle ôn peut appliquer le
nom de C h am p sP hlég réen s. Cette idée
appliquée à d’autres cartes topographiques
et même à des cartes générales >
pourrait fournir un point d’appui à l’explication
de beaucoup de phénomènes
géologiques. Une carte semblable pour
le territoire romain, commençant à l’est
aux monts de Velletri, terminant a
l’ouest à ceux de Radicofani et de Santa-
Fiora, nous offrirait toute la partie volcanique
comprise entre ces deux points
et l’Apennin au nord, et la Méditerranée
au sud. J’avais le projet de faire
cette carte, et en avais déjà rassemblé
beaucoup de matériaux; mais les évène-
ïnens politiques de ma patrie, les occupations
nouvelles qu’ils m’ont donné
pendant quelque tems, ont nécessairement
interrompu ce travail. Ce territoire
dont je viens de parler 3 et qui a
tant de rapport avec la Campanie , est
encore plus intéressant par les phénomènes
géologiques dont il est rempli.
Indépendamment d’une quantité de
cratères dontquelques-uns sont changés
en lacs, il contient diverses riches mines
de soufre, les montagnes en partie volcaniques
de la Tolfa, les monts volcaniques
du Cimino près Viterbe, les territoires
d’Oriolo et de Latera, célèbres
par leurs vastes moffètes et leurs produits
en soufre, en sulfate de fer et d’a-
lumiïie, et enfin la fameuse montagne