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un long repos, avant la grande éruption de.
1601. Son gouffre entier ou du moins sa
tres-majeure partie était devenue accessible.
Etant descendu lui - même dans le cratère %
il dit qu’il le trouva couvert de plantes
et d’arbres , et qu’on pouvait descendre
jusqu a la profondeur d’un mille qu’à cette,
distance on trouvait une caverne très-
profonde , et qu’après l ’avoir passée, on-
pouvait descendre encore l’espace de deux,
milles par un chemin fort rapide, mais sûr*,
parce que les arbres y étaient très - voisins
l ’un de l ’autre. On trouvait à la fin une
plaine garnie à son pourtour de beaucoup
de grottes et cavernes, où l ’on aurait pu
entrer, mais où l ’on n’osait pénétrer à cause
de leur obscurité. Cette plaine où l’on ne
pouvait arriver que par une pente très-
rapide et de la longueur de près de trois-
milles , devait certainement être plus basse
que le niveau de la mer. Quelles connaissances
n’aurait-on pas pu acquérir si l ’on
avait visité ces grottes !
Quand le volcan est tranquille, on voit
s’élever des bords de l’entonnoir ou des.
parties de ses parois intérieures, des vapeurs
très - sensibles. Il semble difficile qu’elles.
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proviennent de sa grande fournaise intérieure
, et qu’elles parviennent par des conduits
tortueux et cachés de cette immense
profondeur jusqu’au sommet du cône. Toute
vapeur renfermée chercherait à s’échapper
par la voie la plus courte ; celles-ci, au lieu de
monter jusqu’aux bords du cratère, devraient
naturellement sortir du fond de l’entonnoir
qui leur présente un chemin plus facile et
moins de matières à traverser. Il est donc
probable que ces faibles fumeroles sont le
produit des substances voisines des bords
du cratère qui se trouvent dans un état
actuel de décomposition.
Si l’on observe de quelque distance, et
sur-tout dans un tems humide, la bouche du
Vésuve, il semble que du cratère s’élève
une masse de vapeurs qui se confond avec
les nuages. Tout-à-fait étrangères à l’action
volcanique , elles ne sont que les vapeurs
humides de l’atmosphère attirées par la
forme conique de la montagne, et emprisonnées
dans la vaste cavité de son entonnoir.
Les vapeurs qui s’élèvent d’une plaine
ou se répandent sur elle, en sont dispersées
par l ’air et les vents ; mais lorsqu’elles sont