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 on  pourrait considérer qu’il y  a oublié  trois  
 élémens  qui  lui  auraient  encore donné  un  
 plus  grand  résultat. Le  premier est la masse  
 extraordinaire de vapeurs  qui s’élèvent de la  
 surface  d’un volcan enflammé,  sur  laquelle  
 coulent dévastés torrens d’une lave fumante.  
 Le second est l’électricité dent sont cliargées  
 ces  vapeurs,  et  qui  doit  accroître  la  masse  
 de  celles  qui  sont  attirées  vers  le  volcan  ,  
 par la  seule  raréfaction produite par le calorique. 
   Le  troisième,  la  quantité  d’eau  qui  
 doit  se  former  sur  le  zénith  du volcan,  parla  
 combinaison  de  l ’hydrogène  qui  se  développe  
 du  volcan  avec  l ’oxigène  de  l’atmosphère. 
   Dans  les momens  où  un  volcan  
 déploie  l’imposant  et  terrible  appareil  de  
 sa force,  il  est  impossible de  s’approcher de  
 sa  bouche.  Si  alors  quelque  torrent  d’eau  
 se  répand  sur  sa  croupe,  l ’imagination ,  
 toujours  avide  du  merveilleux,  et  qui  l’est  
 encore  davantage  dans  ces  circonstances ,  
 se  plaît  à  supposer  que  ces  masses  d’eau  
 sont  plutôt  vomies  par  le  cratère,  que  le  
 produit  des  nuages rassemblés sur le  zénith  
 du  volcan.  L ’extraordinaire  a d’autres char-  
 po.es  que  la  froide  et  simple  vérité ,  et  rien 
 tie  l ’est plus  que  de  s’imaginer  l’eau  sortant  
 à  grands  flots  de  cette  même  bouche  d’où  
 l ’on  voit  jaillir  du  feu.  Tous  ceux  qui  ont  
 adopté cette' opinion des éruptions boueuses,  
 ont répété  jusqu’à satiété  l’observation d’Ha-  
 milton  au  théâtre d’Herculanunv,  sur  l’empreinte  
 qu’a  laissée  dans  le tuf la tête  d’une  
 statue ;  fait  qu’ils  pensent  ne  pouvoir  s’expliquer  
 qu’en supposant que ce tuf était dans  
 un  état  de  mollesse  et  de  pâte  produit par  
 l ’eau  qui s’y était mêlée.  Il  me semble qu’on  
 a donné beaucoup  trop de  poids à  cette  observation  
 ;  car  on  obtiendrait le  même effet  
 de  substances  pulvérulentes  et d’une grande  
 ténuité ,  si  elles  étaient  comprimées  par  le  
 poids  immense  de  matières  superposées  et  
 rassemblées  par  le  long  cours  des  siècles ,  
 sans que,  lors  de leur  première chute, elles  
 eussent  besoin  de  se  trouver  imprégnées  
 d’eau. 
 De tous les  phénomènes que  présente  un  
 volcan,  le  plus  grand  est  celui  d’en  voir  
 sortir  un  majestueux  fleuve  de  feu.  Ces  
 alluvions  formées  d’une  substance  molle  ,  
 pâteuse  et  rendue  presque  fluide  par  l ’intensité  
 du  feu,  sont  celles  qu’on  nomme  
 laves.  Le  citoyen  Dolomieu  a  essayé  d’ac